Négociations du secteur public

Les professionnels de la santé et des services sociaux s’impatientent

Réunis ce lundi en Bureau fédéral, les délégués de la Fédération des professionnèles (FP-CSN) du secteur de la santé et des services sociaux ont dénoncé vivement l’absence, encore à ce jour, d’une entente pour les milliers de professionnel-les et de techniciennes et techniciens qu’ils représentent. En effet, la négociation à la table sectorielle de la santé et des services sociaux traîne en longueur et les délégués de la FP s’impatientent.

La FP souhaite concrétiser une entente satisfaisante le plus rapidement possible et exige plus d’ouverture de la part de la partie patronale. En effet, les délégués de la FP-CSN s’inquiètent des blocages à la table de négociation en raison d’un manque de volonté de ses vis-à-vis de traiter sur le même pied d’égalité les professionnel-les et les autres employé-es de la santé.

« Tout récemment, les infirmières de la FIQ et le ministre Barrette ont fait part de leur satisfaction à la suite d’une entente de principe qui favoriserait l’amélioration des services à la population. Nous apprenions au même moment que les médecins spécialistes touchaient de très généreuses augmentations salariales. Assiste-t-on à un régime de deux poids, deux mesures, en santé? », s’interroge Ginette Langlois, présidente de la Fédération des professionnèles (FP-CSN).  Si les demandes des infirmières sont « légitimes et justifiées » selon le ministre Barrette, qui se montre prêt à allonger les sommes nécessaires pour l’amélioration des soins, pourquoi, dans le cas des professionnel-les, la partie patronale impose-t-elle une négociation à coût nul sur l’organisation du travail et l’amélioration de la pratique professionnelle?

Mentionnons que certaines mesures proposées par la FP-CSN, comme la reconnaissance adéquate de l’apport des professionnel-les dans le réseau de la santé et des services sociaux, auraient un effet direct sur l’amélioration des services à la population. En regard du peu d’avancements à la table de négociation des professionnel-les de la santé et des services sociaux, Nancy Corriveau, vice-présidente de la FP-CSN se demande si le gouvernement priorise certains acteurs du système de santé tout en minimisant l’apport d’autres groupes : « Nous déplorons l’attitude du gouvernement qui ne semble pas avoir une réelle volonté d’en arriver à une entente satisfaisante pour celles et ceux travaillant souvent dans l’ombre. Pourtant, nous avons un rôle tout aussi important dans le processus de guérison et de rétablissement au moment d’une maladie. Comment un médecin peut-il soigner un cancer sans le diagnostic appuyé par des technologues en radiodiagnostics, en médecine nucléaire ou en radiologie? », souligne la responsable politique de la négociation sectorielle à la FP.

Par ailleurs, rappelons qu’au-delà du curatif, il y a aussi tout le volet de la prévention, auquel travaillent les professionnel-les de la santé, une dimension tout aussi nécessaire afin de garder la population en bonne santé, sans oublier les services sociaux à la population, de la petite enfance à la vieillesse, que ce soit en santé mentale, en protection de la jeunesse ou dans d’autres domaines.  La Fédération des professionnèles de la CSN refuse de laisser tomber les milliers de travailleuses et travailleurs qui se dévouent pour la population et qui, pourtant, ne sont pas reconnus à leur juste valeur. Il est temps de leur offrir, à ces personnes, des conditions de travail satisfaisantes.

À propos
La Fédération des professionnèles (FP-CSN) compte quelque 8 000 membres qui oeuvrent dans plusieurs secteurs, dont ceux de la santé et des services sociaux.

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