En négociation pour le renouvellement de leur convention collective depuis le 30 avril 2014, les professeures et professeurs de l’UQAM seront en grève ce mardi 8 mars 2016. Malgré 57 séances de négociation, l’intervention d’une conciliatrice, plus d’une vingtaine de résolutions adoptées par des assemblées départementales et même une pétition signée par 529 professeures et professeurs, les négociations piétinent et semblent dans une impasse.
Avec le renforcement du modèle d’université participatif et démocratique qui constitue l’un des traits distinctifs de l’UQAM, le syndicat des professeurs et professeures de l’UQAM réclame la création de nouveaux postes de professeurs (l’UQAM a l’un des plus mauvais ratio prof/étudiants des universités québécoises), un soutien à la recherche et à la création pour tous les professeurs et professeures, ainsi qu’un rattrapage salarial qui permettrait à ces derniers d’être traités au même rang que leurs collègues des autres universités.
Lors de cette journée qui commencera à 9 h par un rassemblement devant les bureaux du recteur (pavillon Athanase-David), lequel sera suivi d’une table ronde consacrée au financement et à la gestion budgétaire des universités québécoises (10 h au théâtre Saint-Denis), le corps professoral de l’UQAM se réunira en assemblée générale en après-midi.
Le Québec a eu le projet, il y a bientôt cinquante ans, d’une deuxième grande université francophone à Montréal. Malgré le sous-financement constant de ses activités par rapport à ses concurrentes, l’UQAM est devenue un acteur majeur dans le développement du savoir et d’une vie intellectuelle dynamique et critique au Québec. Année après année, les projets de recherche et de création des professeures, professeurs de l’UQAM sont reconnus par les organismes subventionnaires et récompensés par des prix scientifiques, culturels, littéraires, et leur expertise est recherchée par les médias et les entreprises, comme par les milieux éducatifs et communautaires.