Refusons l'austérité

Les parachutes dorés de l’assemblée nationale

Mise en place en 1982, l’«allocation de transition» est versée à tout député à la suite d’une défaite électorale, d’une démission ou de sa décision de ne pas se représenter. L’objectif de cette allocation est d’offrir un filet de sécurité financière avant de retourner à la vie privée.

Depuis 2007, près de 15 millions de dollars ont été versés aux députés de l’Assemblée nationale en paiement d’allocations de transition. Ce montant serait suffisant pour sauver les six organismes d’éducation populaire regroupés dans le réseau InterCEP qui risquent de fermer leurs portes dans trois mois.

Pourtant, un député peut refuser l’allocation, tel que ce fut le cas de la péquiste Élaine Zakaïb et du caquiste Christian Dubé lors de leur démission en 2014.


Tous les partis critiquent la décision d’Yves Bolduc. Mais, ont-ils la mémoire courte?

  • 126 000 $ lors de sa démission en 2006 – PAULINE MAROIS
  • 124 858 $ lors de sa démission en 2008 – PHILIPPE COUILLARDS
  • 129 000 $ lors de sa démission en 2009 – MARIO DUMONT
  • 128 000 $ lors de sa démission en 2009 – FRANÇOIS LEGAULT
  • 175 861 $ lors de sa défaite en 2012 – JEAN CHAREST

Il faut aussi dire que la «retraite de la vie politique» des Couillard, Legault et Marois a été de courte durée.


Le PLQ envisage maintenant de déposer un projet de loi visant à abolir les indemnités de départ, et cela, même s’il a voté contre un projet de loi semblable présenté par le PQ en 2013. Est-ce une tactique pour faire diversion à l’affaire Bolduc? Est-ce qu’ils s’apprêtent eux-mêmes à se serrer la ceinture?

Que pensez-vous d’une hausse de salaire de 14 % pour les député-es? Et d’une hausse qui pourrait atteindre 41 % pour le premier ministre?

Pour sa part, le président du Conseil du trésor offre une hausse de 0,6 % par année aux travailleuses et travailleurs de l’État. Est-ce que les députés méritent une hausse salariale plus importante que les travailleuses et les travailleurs de la santé, des services sociaux, de l’éducation, des organismes gouvernementaux et de la fonction publique? 

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