La CSN dénonce l’attitude du gouvernement conservateur qui a ni plus ni moins annoncé dans son discours du Trône vouloir continuer à sabrer les services publics et s’en prendre aux conditions des travailleuses et des travailleurs pour arriver à l’équilibre budgétaire.
« Le gouvernement tente de courtiser la population avec des mesures de protection pour les consommateurs, mais s’en prend sans merci aux travailleurs et aux services publics. Par la bouche de son lieutenant-gouverneur, il affirme aspirer à une fonction publique allégée et avoir l’intention de procéder à des coupes en matière de congés de maladie et d’indemnités. Il a également annoncé des compressions supplémentaires dans les services. Ce sont des sociétés d’État comme Radio-Canada et, au bout du compte, l’ensemble des Québécois et des Canadiens qui vont encore y goûter », a souligné le président de la CSN, Jacques Létourneau.
Celui-ci se désole aussi de voir les conservateurs tenter de redorer leur blason en révisant les mesures de sécurité pour le transport ferroviaire. « Il faut se rappeler que c’est à ce même gouvernement qu’on doit la déréglementation dans ce secteur, laquelle a certainement sa part de responsabilité dans la catastrophe de Lac-Mégantic », souligne-t-il.
La CSN déplore par ailleurs le silence complet du gouvernement concernant le régime d’assurance-emploi. « Les conséquences de la réforme de l’assurance-emploi des conservateurs ont été décriées à de nombreuses occasions, a aussi souligné Jacques Létourneau. Par son silence, le gouvernement signifie qu’il entend aller de l’avant en s’attaquant aux chômeuses et aux chômeurs au lieu de s’en prendre au chômage. Stephen Harper n’a donc pas renoncé à son intention de limiter l’accès à l’assurance-emploi pour des milliers de personnes. J’ai une petite nouvelle pour lui, nous n’avons pas renoncé nous non plus à nous faire entendre. Nous n’avalerons pas ces couleuvres », a-t-il ajouté.
« Les forces progressistes sont déjà bien organisées et vont demeurer sur le pied d’alerte pour faire obstacle à ces mesures de droite qui mettent à mal notre économie et notre filet social. Notre solidarité est importante plus que jamais », a finalement laissé tomber Jacques Létourneau.