À la lumière de l’intensification des tensions entre la firme SNC-Lavalin et le CUSM, la CSN revient à la charge et exhorte le gouvernement de rapatrier les contrats de construction et d’entretien du CHUM et du CUSM dans le giron public.
« Nous l’avons répété encore et encore au cours de la campagne Ma place en santé, et bien avant : les partenariats public-privé sont inefficaces et minent les services à la population. La guérilla judiciaire engagée entre les deux partenaires public et privé dans la saga CUSM et SNC-Lavalin en est une preuve flagrante. Ce conflit interminable est navrant. Ces poursuites siphonnent les ressources du système de santé, ressources qui devraient plutôt être investies dans les services à la population. Pendant que les travaux stagnent et que l’établissement peine à répondre aux besoins des patients, on s’enfonce dans les querelles juridiques », lance Jean Lacharité, vice-président de la CSN.
La CSN estime que l’état actuel de la situation est extrêmement inquiétant pour la suite des choses. « L’hôpital est tout neuf et les tensions sont déjà extrêmes. Si rien n’est fait, le contrat du CUSM ne prendra fin qu’en 2044! Combien nous coûtera cette saga des PPP avant que le gouvernement Couillard ne rachète enfin ces contrats », ajoute Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN.
Le vice-président de la CSN rappelle que les PPP au CHUM et au CUSM ont déjà engendré des retards et des coûts supplémentaires exorbitants. « Il est urgent que le gouvernement reprenne le contrôle de la situation et retourne au mode conventionnel d’opération qui a fait ses preuves. Les hôpitaux du Québec devraient être le symbole de l’excellence et d’une médecine de pointe : la recherche de profits ainsi que le manque de transparence et de flexibilité nous ont conduits dans une impasse. L’entêtement du gouvernement à maintenir ces PPP est incompréhensible. Combien de fois faudra-t-il le répéter? Nos soins et nos services publics ne passent pas par un affaiblissement de l’État. Il faut en finir avec ces contrats qui ne sont que des gouffres financiers », conclut Jean Lacharité.