Après une dizaine de rencontres de négociation, les syndiqués du département expédition/réception du Syndicat des travailleuses et travailleurs Viandes du Breton (CSN) lancent un avis de recherche afin de trouver le meilleur employeur à Rivière-du-Loup.
Syndiqués depuis le 26 octobre 2018, les travailleuses et travailleurs n’ont toujours pas réussi à conclure une première convention collective avec leur employeur, Les Viandes du Breton inc. « On se serait attendu à une meilleure progression des négociations, puisqu’une convention collective existe déjà du côté de l’usine de production. Malheureusement, l’employeur a décidé de réécrire à son avantage une bonne partie de la convention et n’est pas très transparent quant à ses intentions jusqu’à présent », de déclarer le président du syndicat, Joël Dubé.
Un vote significatif
Réunis en assemblée générale samedi dernier, les personnes salariées ont voté, à l’unanimité, d’enclencher des moyens de pression au moment opportun. « On est un peu tanné que l’employeur cherche à faire des gains et tente de diminuer nos conditions parce qu’on s’est syndiqué », de lancer un travailleur juste avant le vote.
Un avis de recherche justifié
Pour un employeur qui se targue d’avoir les meilleurs travailleurs et en pleine pénurie de main-d’œuvre où il est obligé d’embaucher des travailleurs étrangers, le syndicat lance un avis de recherche pour identifier le « meilleur employeur » de Rivière-du-Loup et espère pouvoir rapidement identifier Les Viandes du Breton inc. comme étant le récipiendaire de cette recherche.
Dans les prochaines semaines la grande question sera donc : « Les meilleures conditions sont-elles chez du Breton »?
Les principaux points en litige sont :
- Les horaires de travail et le temps supplémentaire, la sous-traitance, les mouvements de personnel (affichage et attribution des postes), le régime de retraite et la retraite progressive, la liberté d’action syndicale, les pauses, la rémunération lors des congés et finalement, les salaires et les primes.
La réponse patronale sera donc cruciale pour le maintien ou non de la paix industrielle.
Le syndicat est affilié au Conseil central du Bas-Saint-Laurent (CSN) qui regroupe plus de 8 500 membres des secteurs, public et privé, répartis au sein de 96 syndicats. Il est aussi affilié à la Fédération du commerce-CSN qui compte près de 30 000 membres, regroupés au sein de 330 syndicats.