Impasse à la Librairie Raffin

Les libraires de Raffin rejettent unanimement les offres patronales

En assemblée syndicale extraordinaire dimanche soir, les libraires du Syndicat des employé-es de la Librairie Raffin Plaza St-Hubert–CSN ont rejeté à l’unanimité les plus récentes offres déposées par l’entreprise. « C’est un message on ne peut plus clair. Les libraires qui ont souvent un baccalauréat, voire une maîtrise, méritent reconnaissance pour les conseils qu’ils prodiguent aux lecteurs. Ces conseils font la force d’un libraire indépendant », martèle la porte-parole du syndicat, Frédérique Saint-Julien Desrochers, elle-même détentrice de plusieurs diplômes universitaires.

Ironiquement, le site Web de Raffin vante justement la compétence de ses libraires. On peut y lire qu’être libraire indépendant, « c’est être des découvreurs de nouveaux talents, des passeurs de livres. C’est ce que nos libraires qualifiés et passionnés souhaitent être au quotidien et pour longtemps, avec vous, les lecteurs. »

« Alors que les ventes de la libraire vont bien, Raffin doit passer de la parole aux actes et payer convenablement son personnel ! Les augmentations salariales proposées vont rapidement disparaître sous l’effet de l’augmentation du salaire minimum. Il nous faut davantage que quelques sous au-dessus du salaire minimum », revendique David Bergeron-Cyr, président de la Fédération du commerce (FC–CSN).

Offrir davantage d’heures de travail aux employé-es à temps partiel

Être libraire chez Raffin, c’est souvent travailler quelques heures par semaine alors que, dans les faits, il y a du boulot à temps complet. L’employeur préfère embaucher plus de libraires précaires qui travaillent un nombre d’heures limité que de stabiliser son équipe.

Toutes ces questions sont abordées en présence d’un conciliateur. « La direction de Raffin semble plus guidée par l’orgueil que par la raison, constate Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMMCSN). Face à cet entêtement, les membres du syndicat se sont donné la possibilité d’exercer encore plusieurs jours de grève. Leurs revendications sont tout à fait légitimes et nous allons les appuyer jusqu’au bout de leur lutte ! », conclut-elle.

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