Politique québécoise de la jeunesse

Les groupes jeunes dévoilent leurs priorités

Plusieurs groupes jeunes de différents horizons s’unissent pour présenter leurs priorités à l’occasion d’une consultation gouvernementale sur la politique québécoise de la jeunesse qui se déroule aujourd’hui à Québec.

Pour un système d’éducation accessible et de qualité
Pour les organisations jeunesse réunies, l’éducation des jeunes de la société québécoise se doit d’être une priorité gouvernementale. Elles désirent donc que le gouvernement agisse pour s’assurer que le système d’éducation québécois soit plus accessible et toujours de meilleure qualité. L’action du gouvernement doit se décliner sur plusieurs axes : « Il est temps que le gouvernement fasse de l’éducation une véritable priorité nationale, affirme Antoine Côté, président de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ). Il doit mettre fin aux coupes budgétaires et investir les ressources nécessaires pour garantir l’accessibilité, la pérennité et la qualité de notre système d’éducation québécois. C’est nécessaire pour assurer le soutien qui permettra aux jeunes de persévérer et de réussir. »

Pour des lieux de concertation et de participation citoyenne
Les jeunes sont grandement sous-représentés dans la prise de décisions étatiques et dans l’élaboration de nos politiques publiques, un phénomène observable autant sur les conseils d’administrations des sociétés d’État, dans les conseils municipaux qu’à l’Assemblée nationale. Pour Nolywé Delannon, présidente de Force Jeunesse : « Force est de constater que les jeunes québécois sont absents des lieux décisionnels du Québec. Le gouvernement doit travailler à améliorer cette situation pour écouter la jeunesse et former une relève d’administratrices et d’administrateurs compétents et expérimentés, particulièrement dans le contexte démographique actuel au Québec. La création d’un siège dédié à un jeune de moins de 35 ans sur les conseils d’administration de nos sociétés d’État demeure la meilleure solution pour relever ce défi. » De plus, le gouvernement a annoncé en avril dernier la fin du financement des Forums jeunesse. Les groupes jeunes estiment que ceux-ci sont d’importants lieux de concertation et de participation citoyenne et qu’ils doivent être maintenus et soutenus financièrement. « Nous invitons le gouvernement à entendre la voix de la jeunesse québécoise. Il doit s’engager à assurer à nouveau le financement de ce travail mené PAR et POUR les jeunes, qui permet de former des citoyennes et des citoyens dynamiques et impliqués dans leur communauté. », souligne M. Félix Joyal Lacerte, président de la Table de concertation des Forums jeunesse régionaux du Québec (TCFJRCQ).

Pour des conditions de travail justes et équitables
Le milieu du travail a vécu diverses transformations au fil des années et celles-ci ont pour effet de créer une plus grande précarité à l’emploi chez les jeunes. Les groupes demandent donc que des mesures concrètes soient prises visant à réduire la précarité de l’emploi chez les jeunes, notamment en mettant fin aux disparités de traitement et en assurant une équité en matière de retraite pour les jeunes travailleuses et travailleurs. Une meilleure conciliation famille-travail-études devrait aussi faire partie de la prochaine politique québécoise de la jeunesse, estime Mme Annik Patriarca du Comité national des jeunes de la CSN : « Il faut absolument que le gouvernement en fasse plus en matière d’équité intergénérationnelle, à commencer par faire respecter la loi qui interdit les clauses de disparités de traitement. Ce n’est pas normal que les jeunes soient discriminés dans les milieux de travail en fonction de leur âge. On est en train d’amputer l’avenir des jeunes travailleuses et travailleurs ! ».

Pour consulter la liste complète des revendications : http://bit.ly/1QXIW6T

 

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