Gaspésie

Les Gaspésiens, otages de Keolis – La réaction du CCGÎM–CSN

La décision de Keolis qui interrompt ses dessertes en Gaspésie, et ce, à partir du 7 février 2021, est une situation très inquiétante pour la population gaspésienne. Rappelons que cette interruption de services concerne également la plupart des régions du Québec.

Ce n’est pas la première fois que Keolis diminue ses services en région. Comme dans d’autres secteurs du transport régional, Keolis utilise les menaces et profite de son monopole pour obtenir du financement en échange du maintien d’un service déjà indigne dans notre région. Les Gaspésiens sont les otages de cette entreprise. Malheureusement, les gouvernements se prosternent devant cette compagnie qui, rappelons-le, a obtenu l’exclusivité du service de transport par autobus pour le corridor Montréal-Québec. En contrepartie, elle devait desservir certaines régions éloignées du Québec.

Le transport régional, une priorité pour le CCGÎM–CSN

À la vielle du 28e congrès CCGÎM–CSN, soit le 11 juin 2019, le conseil central a tenu la journée thématique sur le transport et le développement économique en Gaspésie et aux Îles-de-la-Madeleine. Les élus étant inquiets de l’avenir du transport dans la région, cette journée était un complément des orientations prises lors du précédent congrès du CCGÎM–CSN en 2016. Les craintes du conseil central se sont avérées fondées. À la suite du départ d’Air Canada, le principal transporteur aérien de notre région, c’est au tour des autocars d’Orléans.

«Qu’entend faire le gouvernement pour que les habitants des régions puissent avoir accès à des services de transport efficaces et libres des caprices des compagnies comme Keolis ou Air Canada? L’autobus est essentiel pour plusieurs régions du Québec. C’est un stress supplémentaire à la population puisque pour certains, c’est le seul moyen de transport pour se rendre à des rendez-vous médicaux hors de la région. Ce sont aux élus municipaux ainsi qu’aux MRC de faire pression auprès du gouvernement québécois et auprès de Keolis. Cette pression rétablirait et maintiendrait ce service essentiel pour l’ensemble de la population.», d’affirmer Serge St-Pierre, président du CCGIM–CSN.

Lors du 28e congrès CCGÎM–CSN, une proposition fut adoptée par les membres, soit de faciliter l’accessibilité des moyens de transport pour le mieux-être de la population qui y demeure.

«Vivre dans l’incertitude et ne pas pouvoir contrôler régionalement les transports auxquels nous avons droit doivent cesser. Une importance réflexion régionale doit être enclenchée pour arriver à un service de qualité. Keolis devait desservir les régions en échange de l’exclusivité du corridor Montréal-Québec. Keolis a brisé cette entente. Quelle garantie avons-nous que le service revienne à celui avant la pandémie? Un service qui est déjà déficient et insuffisant. Keolis n’a-t-elle pas obtenu de l’aide du gouvernement fédéral en temps de pandémie?», de conclure Serge St-Pierre.

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