Transformation du Collège Antoine-Girouard

Les enseignants doivent réintégrer leur poste

L’annonce faite hier par le ministère de l’Éducation des Loisirs et des Sports (MELS) de la récupération des infrastructures du Séminaire de Saint-Hyacinthe, qu’occupait jusqu’au printemps 2013 le Collège Antoine-Girouard, par la Commission scolaire de Saint-Hyacinthe (CSSH) n’a rien pour rassurer la trentaine d’enseignantes et d’enseignants mis à pied depuis la fermeture du collège.

Si Caroline Senneville, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), se réjouit de la création d’une nouvelle école pour la communauté, elle maintient que les droits des enseignantes et enseignants du collège, conférés notamment par l’article 45 du Code du travail, doivent être respectés. « Nous l’avons déjà dit et nous le redisons, nous allons faire valoir les droits de ces enseignants jusqu’au bout! C’est une double perte : autant pour les enseignantes et enseignants, ayant en moyenne 15 ans d’expérience, qui ont perdu leur emploi que pour la Commission scolaire qui ne bénéficie pas de leur grande expertise », affirme-t-elle.

Il est opportun de rappeler que l’accréditation du Syndicat des professeurs du Collège Antoine-Girouard est toujours en vigueur et qu’elle vise l’établissement et les locaux du Séminaire de Saint-Hyacinthe. « Cette situation est absurde. Il y aura des cours du secondaire dans le même immeuble, avec les mêmes programmes et des élèves de la région, mais les enseignantes et enseignants qui y travaillaient depuis de nombreuses années ne pourront être présents », ajoute Mme Senneville.

Au printemps 2013, la direction du Collège Antoine-Girouard, établi dans la région maskoutaine depuis plus de 200 ans, annonçait sa fermeture de manière inattendue, laissant sans emploi notamment près d’une trentaine d’enseignants. Dans un premier temps, des tentatives ont eu lieu afin de transférer les activités d’enseignement du privé vers le secteur public. Bien que celles-ci aient échoué, il n’est pas impossible de croire qu’avec l’annonce ministérielle d’hier, les droits de ces syndiqués pourront être respectés.

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