La Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ–CSN) souhaite rectifier l’information prétendant que les enseignantes et enseignants des cégeps délaisseraient l’enseignement à temps plein pour des libérations qui allègeraient leur tâche. Pour la fédération, l’information est le reflet de la méconnaissance du travail des enseignantes et des enseignants.
En enseignement supérieur, la tâche enseignante est beaucoup plus large que la seule prestation de cours, et inclut la préparation, l’évaluation et l’encadrement. C’est pourquoi il faut libérer des enseignantes et des enseignants d’une partie de leur prestation de cours pour effectuer les autres tâches. Ils ne délaissent donc pas l’enseignement, mais ont à cœur d’effectuer toutes les tâches s’y rattachant.
Certes, l’épuisement professionnel est bien présent dans nos milieux de travail. Les causes sont bien connues. Mais pour la présidente de la FNEEQ–CSN, Madame Caroline Senneville, il existe une confusion dans l’esprit du public. « La libération de la prestation de cours pour effectuer d’autres tâches enseignantes, ne libère pas du temps de travail, puisque la personne continue à travailler à temps complet. Ces autres tâches sont essentielles pour la réalisation de la mission et le bon fonctionnement de nos établissements en enseignement supérieur. »
Pour la FNEEQ-CSN, il ne faut pas confondre les libérations et le programme volontaire de réduction de temps de travail qui est une mesure parfois utilisée pour éviter l’épuisement professionnel. Ce congé, dont la personne assume la réduction salariale, est à coût zéro, et permet même aux collèges d’effectuer des économies puisque la personne qui remplace a généralement une rémunération moindre que celle de la personne en congé.
Madame Senneville tient à rassurer la population. Les enseignantes et enseignants du Québec portent toujours le flambeau et ont à cœur la mission éducative des collèges.