C’est par une très forte majorité que les employé-es de IKEA Montréal ont rejeté les dernières offres patronales, lors d’une assemblée générale tenue dimanche dernier. Du même coup, les syndiqué-es se sont munis d’un mandat de moyens de pression, incluant une banque de 24 heures de grève à être déclenchée au moment jugé opportun. La grève a été votée dans une proportion de 92 %.
Le mécontentement des employé-es était manifeste lors de la réunion syndicale. Les offres patronales sont qualifiées d’insultantes. « L’employeur fait montre d’un mépris sans nom avec son offre salariale. Il veut nous faire régresser, rien de moins ! », s’indigne Carolina Caballero, présidente du Syndicat d’IKEA Montréal (CSN). La direction de la succursale montréalaise de la chaîne scandinave, située dans l’arrondissement Saint-Laurent, propose une offre salariale ni plus ni moins qu’offensante pour les salarié-es. Elle comprend des montants forfaitaires et non indexés pour les deux premières années de la convention collective. De plus, l’employeur veut intégrer une nouvelle méthode de calcul des échelons salariaux qui aurait pour effet de différer sensiblement les augmentations de salaire. On estime que les jeunes embauchés seraient davantage pénalisés par cette nouvelle façon de faire.
Des demandes légitimes
Parmi les demandes syndicales, on souhaite obtenir une meilleure protection des emplois, des horaires de travail décents, de saines relations de travail et de justes augmentations de salaire. La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2015. Le Syndicat d’IKEA Montréal représente environ 350 travailleuses et travailleurs.
À propos
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM–CSN) est un organisme régional affilié à la Confédération des syndicats nationaux (CSN). Il regroupe plus de 106 000 membres du secteur public et du secteur privé, répartis au sein d’environ 400 syndicats sur le territoire des régions administratives de Montréal, de Laval et du Grand Nord.