Couche-Tard

Les « employé-es syndiqués de l’année 2012 » réclament qu’on respecte leur droits

À l’occasion d’une manifestation symbolique, tenue ce midi devant un nouvel établissement franchisé sous bannière Provi-Soir, propriété de Couche-Tard, les salarié-es syndiqués de Couche-Tard ainsi que des citoyennes et des citoyens épris de justice sociale ont tenu à rappeler le triste bilan de l’entreprise en ce qui a trait aux droits des salarié-es. Cet établissement tout neuf a été inauguré récemment au coin des rues Saint-Laurent et Beaubien… à quelques pas du commerce syndiqué situé au coin des rues Saint-Denis et Beaubien que Couche-Tard a fermé sauvagement l’an dernier en prétextant qu’il n’était pas rentable…

« Avec un employeur normal, nous serions en plein dans les plaidoiries sur la fermeture antisyndicale des dépanneur St-Denis/Beaubien et D’Iberville/Jean-Talon, explique le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Les employé-es de Saint-Hubert et de Saint-Liboire auraient déjà une première convention collective et les négociations se poursuivraient activement dans tous les autres dépanneurs. Mais Couche-Tard ne veut pas accepter ces lois qui régissent toutes les entreprises au Québec. Il imagine toutes sortes de manœuvres pour étirer tous les délais. Cette attitude devra cesser parce que personne chez les employé-es ne va baisser les bras », souligne-t-il.

« Aujourd’hui, nous soulignons l’engagement, la détermination des employé-es syndiqués de Couche-Tard. Ce n’est pas anodin ce que vous êtes en train de réaliser. Vous forcez une entreprise qui s’est toujours crue au-dessus des lois à répartir un peu plus équitablement ses énormes bénéfices. Vous faites respecter vos droits au quotidien et vous vous tenez droits face à toutes sortes de manigances de Couche-Tard qui voudrait bien casser votre mouvement. Toute la CSN est avec vous, on ne vous lâchera pas », assure la trésorière du Conseil central du Montréal métropolitain, Manon Perron.

Une entreprise d’exception
L’entreprise Couche-Tard et son PDG, Alain Bouchard, se sont certainement distingués au cours de la dernière année. Mais pour la CSN, l’acquisition du réseau de dépanneurs fortement syndiqués de la norvégienne Statoil, n’est qu’un élément parmi les comportements marquants de l’entreprise en 2011-2012. La CSN note, entre autres :

• Deux plaintes par semaine logées à la Commission des normes du travail ;
• De nombreux retards dans la mise en place des recommandations de la CSST sur les agressions armées ;
• La violation des dispositions de la Loi 101 ;
• De l’intimidation, des menaces, des représailles et des congédiements contre des salarié-es qui veulent se syndiquer ;
• La fermeture sauvage de deux dépanneurs syndiqués rentables de Montréal ;
• La vente douteuse à des « franchisés » de deux dépanneurs syndiqués de la Montérégie pour tenter de pas être obligé de négocier à titre de véritable employeur.

2013 année de convention collective !
Si les employé-es de Couche-Tard n’avaient qu’un souhait collectif à formuler pour 2013, ce serait sûrement que Couche-Tard accepte enfin de se comporter en bon citoyen corporatif et qu’il mène rondement les négociations en vue de premières conventions collectives. Tout est en place pour que cela puisse se faire dans des délais raisonnables.

À propos
Une centaine de salarié-es de huit dépanneurs Couche-Tard sont syndiqués CSN à ce jour. Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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