Confrontés à des négociations qui s’éternisent, le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN, qui représente les salarié-es du service des loisirs et de la culture, a déposé le 23 janvier un avis de grève pour les 3 et 4 février prochains, en plein tournoi de Hockey Comrie. Loin d’être une fatalité, la grève peut être évitée pour peu que le rythme des négociations s’accélère.
« Nous avons déposé notre cahier de demande il y a plus d’un an, le 16 janvier 2023, il est temps d’accélérer le rythme et de régler », explique Mario Boissé, président du syndicat. Le syndicat et la municipalité sont actuellement en conciliation et deux rencontres ont déjà eu lieu en présence d’une conciliatrice du ministère du Travail.
« Nous avons une journée de négociation demain (jeudi) et nous avons demandé d’ajouter des journées de négociation la semaine prochaine », précise Mario Boissé, « à notre avis, il est tout à fait possible de régler avant le début février ». D’ailleurs, le syndicat a déjà pris des dispositions pour tenir une assemblée générale le 1er février prochain. « La balle est dans le camp de l’employeur quant à savoir si ce sera pour présenter une entente de principe ou pour préparer la grève », ajoute le président.
« Les travailleuses et les travailleurs de Saint-Georges méritent de meilleures conditions de travail et une pleine reconnaissance de leur contribution au rayonnement de la municipalité », poursuit Simon-Mathieu Malenfant, vice-président trésorier de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN). « Personne ne devrait s’appauvrir à cause de salaires qui ne suivent pas l’inflation, et dans le contexte actuel, il est dans l’intérêt de tous que les employé-es de la ville aient des salaires compétitifs et comparables à ce qui se fait dans les autres municipalités comparables. »
« C’est triste d’en être rendu là et de devoir faire planer la menace d’une grève sur un évènement comme le Tournoi Comrie », conclut Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec–Chaudière-Appalaches (CSN), « ça démontre bien l’importance du travail effectué par les syndiqué-es, mais les travailleuses et les travailleurs n’ont plus le choix, ça fait trop longtemps que ça traine ». Selon la présidente du conseil central, « il n’en tient qu’à la Ville de Saint-Georges de prendre toute la mesure de la situation, de donner les mandats à ses représentantes et représentants à la table de négociation et de régler à la satisfaction des parties. »
Rappelons que le Syndicat des travailleuses et travailleurs municipaux de la Ville de Saint-Georges–CSN a été accréditée le 23 août 2022 pour représenter la soixantaine de travailleuses et de travailleurs du service des loisirs et de la culture qui travaille au Centre sportif Lacroix-Dutil, au Centre culturel Marie-Fitzbach, au Pavillon Alfred-Leblond du parc des Sept-Chutes et au complexe multisport.