Manifestation sur la Côte-Nord

Les employé-es municipaux de Port-Cartier occupent bruyamment le conseil municipal

« Jouer dans les horaires pour rien, ça coûte cher aux citoyens ! » C’est ce que sont venus scander des dizaines de travailleuses et de travailleurs de Port-Cartier à la réunion du conseil municipal hier soir. Lors de la réunion précédente du conseil, le 28 août dernier, des membres du Syndicat national des employés de la ville de Port-Cartier–CSN s’étaient présentés à l’hôtel de ville pour demander à la mairesse d’expliquer sa décision de créer dès l’automne un quart de travail de soir. Celle-ci, ayant du mal à argumenter sa décision, avait alors ouvert la porte à une discussion avec les employé-es municipaux.

« Il semble bien que les belles paroles de la mairesse n’étaient que de la poudre aux yeux ! Elle refuse d’entendre ce que nous avons à dire et c’est pourquoi nous sommes ici ce soir », a lancé d’entrée de jeu Guillaume Tremblay, président du Conseil central Côte-Nord (CCCN–CSN).

Le syndicat s’oppose à la décision unilatérale de l’administration municipale de chambarder les horaires puisque cette mesure ne permettra aucune économie. Depuis l’annonce de cette décision, les employé-es se battent pour se faire entendre et faire respecter la convention collective. « Des dispositions spécifiques dans la convention encadrent déjà les modalités d’utilisation d’un horaire de soir aux travaux public. Nous sommes sur le terrain au quotidien, nous sommes au cœur des opérations de la ville de Port-Cartier. Notre principale préoccupation est de donner les meilleurs services au meilleur coût pour les citoyens de Port-Cartier », a poursuivi Nelson Coulombe, président du syndicat.

Les travailleuses et les travailleurs municipaux profitent de l’occasion pour inviter les résidents à participer à la discussion. « C’est une lutte syndicale, mais qui concerne aussi les citoyennes et les citoyens de Port-Cartier. La mairesse essaie de berner la population, et ça, c’est inacceptable. Nous allons organiser une rencontre publique pour pouvoir partager notre point de vue », a conclu Guillaume Tremblay.

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