Le 66e Congrès de la CSN marque le départ de trois membres du comité exécutif qui se sont investis sans ménager leurs efforts pour la défense des droits des travailleuses et des travailleurs. Tous trois ont saisi chacune des occasions qui se sont présentées afin d’œuvrer à l’amélioration des conditions de travail et de vie des membres de la CSN et de promouvoir une société québécoise plus juste et plus égalitaire.
Jean Lacharité
Militant de longue date, Jean Lacharité a enseigné durant de nombreuses années au Cégep de Sherbrooke où il est parvenu, en travaillant d’arrache-pied, à rallier son syndicat CSQ à la CSN. Jean a su faire profiter le comité exécutif et le mouvement CSN tout entier de son bagage syndical, acquis en coopération et en solidarité internationales d’abord, puis au Conseil central de l’Estrie, à titre de secrétaire, de 1997 à 2004 et de président, de 2004 à 2011. Arrivé à la vice-présidence de la CSN en 2011, il a toujours mis sa détermination et sa fougue légendaires au service de la base, notamment en santé et sécurité du travail et en syndicalisation. C’est ainsi qu’il s’est fait un devoir de visiter régulièrement les syndiqué-es aux quatre coins du Québec qui luttaient pour de meilleures conditions de travail. Orateur né, tribun déchaîné à ses heures, il savait leur transmettre un souffle mobilisateur pour les aider à tenir la minute de plus. Après toutes ces années d’engagement, on aura sûrement l’occasion de croiser Jean là où on l’attend le plus : sur le chemin de la défense des gens qui se battent pour faire avancer la cause syndicale au Québec. Un grand merci à Jean pour tout le travail qu’il a accompli.
Véronique De Sève
Féministe engagée, militante syndicale coriace, Véronique De Sève a toujours fait de l’égalité entre les femmes et les hommes une valeur fondamentale. Tout au long de son parcours, elle s’est battue pour faire avancer leur cause. Elle n’a eu de cesse de les inciter à s’investir dans la sphère publique, notamment dans le milieu syndical. Cette travailleuse acharnée et infatigable a fait ses débuts comme syndicaliste en tant qu’éducatrice au Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de Laval et a occupé, de 2003 à 2013, le poste de vice-présidente du Conseil central de Montréal métropolitain–CSN avant d’en être élue secrétaire générale, en 2013. En 2014, elle fait son entrée au comité exécutif de la CSN en tant que vice-présidente, où elle a notamment été responsable du Service d’appui aux mobilisations et à la vie régionale, des dossiers de développement territorial, des dossiers de la pauvreté, de la politique familiale et des droits de la personne ainsi que des comités confédéraux. Véronique s’est toujours attelée avec aplomb à la défense et au soutien des membres qu’elle représentait. On la remercie pour cette énergie débordante qu’elle a déployée au service de la cause syndicale et de la cause des femmes du Québec et on lui souhaite bonne chance dans son nouvel univers chez Fondaction.
Pierre Patry
C’est en 1983 que Pierre Patry a amorcé sa carrière d’enseignant au cégep de Saint-Félicien. Épris de justice, il a rapidement occupé des fonctions syndicales pour représenter ses camarades, notamment comme vice-président et président de son syndicat. En 1989, il est élu secrétaire général de la FNEEQ–CSN et en 1997, il en devient le président. En 2004, Pierre Patry est promu à la trésorerie de la CSN. Grand pédagogue, il parvient à défendre ses propositions budgétaires avec rigueur et conviction et à en expliquer brillamment le bien-fondé aux membres dans le but de les faire adopter. Sa logique implacable fait de lui un militant syndical aguerri doué d’une fine capacité d’analyse. Ces atouts lui ont permis de mettre de l’avant des solutions concrètes, toujours dans le but de faire avancer la cause des travailleuses et des travailleurs. Avec Pierre Patry, la gestion des finances de la CSN, l’environnement et le développement durable, les finances publiques et la fiscalité, pour ne nommer que ces dossiers dont il a eu la charge, ont été servis de main de maître. Merci, Pierre, d’avoir utilisé tes compétences pour le rayonnement du syndicalisme et du bien commun et d’en avoir fait un engagement de tous les instants.