Les concierges de la Ville de Terrebonne, en grève depuis maintenant 16 mois, déclinent la proposition d’arbitrage de différend de la ville. « Nous croyons fermement au processus de libre négociation qui a donné des résultats convenables en ce qui a trait à l’organisation du travail », explique d’entrée de jeu le président du syndicat, Denis Renaud.
Pour le président du syndicat, les deux parties respectives avaient démontré leur capacité à avancer lorsque l’ouverture et le dialogue sont au rendez-vous. Il rappelle d’ailleurs que lors de la dernière séance de négociation qui s’est tenue à la Commission des relations de travail, la Ville et le syndicat s’étaient engagés à se rencontrer à intervalles réguliers afin d’essayer de se rapprocher d’une entente et de revenir de temps à autre faire le point avec la conciliatrice.
La ville change d’avis
« Nous avons à cet effet été très surpris de constater que la ville voulait se soustraire à ce processus de conciliation avant même d’avoir présenté ses « chiffres » à la table de négociation. Sans même proposer une offre « globale » qui aurait permis aux deux parties d’ouvrir le dialogue, elle a déposé une offre dite « finale » qui venait fermer la porte à toute espèce de négociation. Cette façon de procéder nous laisse perplexes quant à la volonté politique de la Ville de vouloir régler le conflit », ajoute Denis Renaud.
« Les concierges de la Ville de Terrebonne ne consentiront jamais à confier à un arbitre de différend le pouvoir de décider de leurs conditions de travail et le soin de fixer les questions monétaires qui les concernent. Leur rejet unanime de l’offre finale de la Ville lors de l’assemblée syndicale tenue le 16 octobre dernier témoigne avec éloquence de leur détermination à régler la convention collective par la voie de la négociation », souligne pour sa part le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Yvon Godin.
« Nous comptons sur la ville pour pouvoir reprendre la négociation dans les meilleures conditions afin d’en arriver à satisfaisant pour toutes et tous », a-t-il conclu.