Projet de loi 10 : une catastrophe annoncée

Les bureaux de Gaétan Barrette occupés

Une centaine de travailleuses et de travailleurs du réseau de la santé et des services sociaux occupent présentement les bureaux montréalais du ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette. Ils demandent une rencontre d’urgence avec celui-ci afin de faire le point sur les dangers considérables que comporte le projet de loi 10, créant des structures mammouths de santé et de services sociaux.

Malgré les critiques fusant de toutes parts à l’égard du projet de loi 10, le ministre Barrette semble vouloir maintenir la ligne dure et refuse toute remise en question de son projet de réforme. Non seulement il ne tend pas l’oreille aux nombreuses critiques informées et légitimes qui sont exprimées mais en plus, il banalise toutes les inquiétudes sans même tenter d’éclaircir les nombreuses zones d’ombre de son projet.

Pour le vice-président de la FSSS-CSN pour le Montréal métropolitain, Laval et le Grand-Nord, Luc Bastien, l’absence d’écoute du ministre Barrette est inadmissible. « Nous avons tenté par bien des moyens de nous faire entendre, il ne veut rien savoir. Il n’écoute que lui-même. Le silence du ministre ne nous fera pas taire, au contraire. Nous voulons avoir avec lui une véritable discussion franche sur ce projet de loi majeur, c’est ce que nous réclamons aujourd’hui. Il est inadmissible de lancer tout le réseau dans un tel bouleversement sans même prendre en compte l’opinion de celles et ceux qui assurent les services au quotidien, dans les établissements. »

Dans la région de Montréal, le projet de loi 10 inquiète notamment à cause des impacts qu’il entraînerait pour les corridors de services. Par exemple, le ministre projette de confier à un CIUSSS la responsabilité des services jeunesse pour toute la région, de même qu’en réadaptation ou en santé mentale. Cette approche soulève de nombreux questionnements sur la capacité des établissements à se réorganiser aussi rapidement pour éviter toute rupture de services. Par exemple, les problèmes d’accès aux services, en santé mentale, sont déjà légion. Il y a fort à craindre que la situation empire. À tout le moins, les salarié-es estiment que leurs questions légitimes méritent des réponses de la part du ministre Barrette.

L’occupation d’aujourd’hui s’inscrit dans la deuxième phase du plan d’action de la FSSS-CSN contre les politiques d’austérité. Ce plan d’action prévoit une intensification importante des moyens d’action et de visibilité partout au Québec.

À propos

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) compte près de 130 000 membres dans les secteurs public et privé. La FSSS est la plus grande organisation syndicale dans le secteur de la santé et des services sociaux et dans les services de garde. La FSSS-CSN agit en faveur d’une société plus équitable, plus démocratique et plus solidaire.

 

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