Les membres du SAPSCQ-CSN lors de la manifestation à Granby.

Santé mentale au travail

Les ASC revendiquent un programme d’aide spécialisé

Lors d’une manifestation qui s’est tenue à Granby le 21 octobre, le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ–CSN) a revendiqué un programme d’aide professionnel spécialisé pour les agents en service correctionnels (ASC).

« En cette Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail, nous sommes ici afin de revendiquer de meilleurs soutien et accompagnement en matière de santé mentale qui sont adaptés à la réalité de notre profession. Dans le cadre de notre travail, nous faisons face à des événements violents qui peuvent causer de graves lésions tant sur les plans physique que psychologique. Le soutien que nous recevons n’est pas adapté à nos besoins précis. Puisque le ministère de la Sécurité publique n’applique pas le principe de prévention dans nos milieux de travail, ça nous oblige à travailler uniquement en réparation. Et en réparation, on nous reçoit comme tout autre fonctionnaire provincial, sans que notre réalité en milieu carcéral ne soit tenue en compte, ce qui n’a pas de sens », explique Mylaine Bolduc Lemieux, vice-présidente du Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec–CSN.

« Nous sommes ici afin d’interpeller François Bonnardel, ministre de la Sécurité publique du Québec, sur cet important enjeu qui est justement abordé aujourd’hui même à la table de négociation du SAPSCQ–CSN. En matière de santé et sécurité du travail (SST), la santé mentale touche de plus en plus de gens, et ce, dans tous les milieux de travail. Conséquemment, les syndicats doivent se mobiliser et négocier des mécanismes conformes à leurs besoins avec leur employeur afin de vraiment protéger tout le monde », ajoute Stéphanie Gratton, vice-présidente de la Fédération des employées et employés de services publics–CSN.

« La CSN a toujours soutenu ses syndicats pour rappeler aux employeurs l’importance de la SST. Trop souvent, les problèmes vécus par les travailleuses et les travailleurs découlent d’un manque de considération de certains gestionnaires, ce qui est le cas pour les ASC. Nous pressons donc le ministère de la Sécurité publique de tenir compte de la réalité particulière en milieu carcéral et de répondre favorablement aux revendications qui sont portées ici aujourd’hui par le SAPSCQ–CSN », conclut Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux.

À propos

Le SAPSCQ–CSN est un syndicat autonome affilié à la FEESP–CSN et à la CSN depuis 2006. Il représente plus de 2800 agentes et agents de la paix en services correctionnels répartis dans 18 établissements de détention partout au Québec. La FEESP–CSN compte plus de 425 syndicats affiliés représentant 65 000 membres qui œuvrent dans le domaine des services publics et parapublics.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle regroupe plus de 330 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans 8 fédérations, ainsi que sur une base régionale dans 13 conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

 

 

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