Les appuis aux 320 lock-outés de Kronos Canada, filiale de Kronos Worldwide présente aux États-Unis et en Europe, vont bon train à près de cinq mois du début du lock-out, le 13 juin. Le dernier geste de solidarité posé par des syndiqué-es de l’usine Rio Tinto Fer et Titane de Sorel, soit le versement d’une somme de près de 30 000 $ par mois, a été accueilli avec beaucoup de satisfaction par les lock-outés qui sont privés de leur salaire. L’appui à leur lutte va notamment se poursuivre lors d’une importante manifestation qui se tiendra à Varennes, le 14 décembre, pour souligner le 6e mois de lock-out. Un appui de taille C’est à l’unanimité que les travailleuses et les travailleurs membres du Syndicat des Ouvriers du Fer et Titane (CSN) ont adopté, le 29 octobre, une proposition permettant de hausser de 1000 $ à 5000 $ par mois leurs contributions solidaires, assortis d’un montant de 5 $ par paie prélevé à chacun des 1100 salarié-es, pour une aide globale d’environ 28 000 $ par mois. Pour Karl Berthiaume, président du Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) : « Ces montants vont bénéficier directement à nos membres. Ils représentent également un signe clair de la volonté de nos consœurs et confrères syndiqués de nous appuyer dans notre lutte pour le maintien de nos emplois et de nos acquis. Comme à tous les syndiqué-es qui nous ont appuyés jusqu’à maintenant, nous leur disons un grand merci pour ce soutien inestimable. » Campagne de financement toujours en cours Cet appui s’ajoute à une récente campagne de financement lancée par la CSN dans les quelque 2000 syndicats affiliés provenant de tous les secteurs d’activité. C’est sans compter les activités organisées par les différentes instances de la centrale aux plans local, régional et national, qui permettent aussi aux lock-outés de faire connaître leur conflit de travail à l’ensemble des syndiqué-es. Cette aide est complétée par l’apport financier des syndicats affiliés au Conseil central de la Montérégie (CSN) par l’entremise du Fonds d’appui aux luttes ainsi que l’organisation d’activités spécifiques comme la campagne du panier de Noël, dont le lancement est prévu dans les prochains jours. Enfin, il faut rappeler que les lock-outés bénéficient depuis le début de prestations hebdomadaires du Fonds de défense professionnelle de la CSN. Des encouragement venus de toutes parts Sous l’impulsion de la Fédération de l’industrie manufacturière et de la CSN, une campagne internationale a été lancée l’été dernier pour susciter la solidarité de différentes organisations syndicales. Jusqu’à présent, les lock-outés ont reçu un soutien moral de plusieurs millions de travailleuses et de travailleurs syndiqués des quatre coins de la planète. C’est le cas notamment de l’IndustriALL Global Union, avec quelque 50 millions de membres, de la Fédération générale du travail de Belgique, qui regroupe 1,5 million de membres, de la Confédération des syndicats chrétiens de Belgique, qui compte 1,7 million de syndiqué-es, et de la Mining, Chemical and Energie Industrial Union, avec plus de 670 000 membres en Allemagne. Plusieurs de ces organisations vont d’ailleurs tenir des actions de visibilité devant les installations de Kronos Worldwide aux États-Unis, en Belgique, en Norvège et en Allemagne, le 13 décembre prochain, pour dénoncer les visées poursuivies par la direction de Kronos à son usine de Varennes. Manifestation à Varennes Le 14 décembre, une manifestation est prévue dans les rues du centre-ville de Varennes. Elle vise à dénoncer le lock-out ainsi que la lenteur des négociations menées sous l’égide d’un conciliateur du ministère du Travail du Québec. Outre les lock-outés et leur famille, la manifestation regroupera notamment des syndiqué-es issus de tous les milieux et de toutes les allégeances syndicales. Le rassemblement aura lieu à 12 h dans le Parc Prévert. À propos du syndicat et de la CSN Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.