La veille de la poursuite de la négociation, prévue pour demain soir (mercredi), les membres du Syndicat des agent-es de sécurité d’Aéroport de Montréal (SAS-ADM) ont poursuivi leur mobilisation pour obtenir de leur employeur qu’il présente de meilleures offres salariales. Ils ont manifesté ce midi pour dénoncer les diminutions salariales sauvages dont ils sont victimes. Vendredi dernier, en assemblée générale, ils ont rejeté à 69 % les dernières offres patronales jugées insuffisantes.
Avant d’intégrer la CSN, les syndiqué-es affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) se sont vu imposer des diminutions salariales de plusieurs milliers de dollars annuellement.
ADM a changé de sous-traitant afin d’assurer la sécurité de l’aéroport à l’extérieur de la zone douanière. « Les 140 agents et agentes de sécurité qui détiennent une expertise très pointue ont été cédés au nouveau sous-traitant (Garda) qui a décidé de diminuer de façon draconienne le salaire des employé-es dès leur entrée en fonction, une décision inacceptable et immorale. Nous avons des familles à nourrir et des obligations financières, nous avons besoin de la totalité de notre salaire », lance Koufache Arezki président du SAS-ADM.
Le syndicat craint une perte d’expertise causée par un roulement excessif du personnel. D’ailleurs, depuis que la baisse salariale est effective, pas moins de 20 agents ont quitté leur emploi et le recrutement est difficile.
Les syndiqué-es ont en main un mandat de grève de 36 heures à exercer au moment jugé opportun