Le Syndicat des agents de la paix en services correctionnels du Québec (SAPSCQ-CSN) souhaite qu’une analyse en profondeur de l’ensemble des systèmes de sécurité du système carcéral québécois soit réalisée dans les meilleurs délais. « Nous nous devons de miser sur une approche globale qui va tenir compte de l’ensemble des lacunes connues et potentielles des établissements. On ne doit pas se limiter à la question des hélicoptères », insiste Mathieu Lavoie, président national du SAPSCQ qui représente plus de 2500 membres au Québec, répartis dans 19 établissements.
Plusieurs éléments (caméras, modalités d’établissement des mesures de sécurité, cellulaires, filets de sécurité, etc.) doivent être étudiés de façon sérieuse, avec des experts ayant l’expérience du milieu correctionnel, pour en arriver à un ensemble cohérent de recommandations. « Il faudra ensuite que le gouvernement passe à l’action dans un délai raisonnable », ajoute le président.
En ce qui concerne l’évasion à Québec, le SAPSCQ-CSN s’en remet à l’enquête en cours. « Nous ne souhaitons pas commenter le travail des cadres ou des agents en place avant d’avoir un portrait complet de la situation qui ira au-delà des déclarations partielles de sources anonymes », affirme Mathieu Lavoie. Le SAPSCQ remercie les médias qui s’intéressent de près à la situation des établissements carcéraux du Québec depuis l’évasion, mais limitera ses commentaires tant que l’enquête ne sera pas terminée ou que le gouvernement prendra de nouvelles décisions.
À propos
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.