Environ 200 agentes et agents correctionnels se sont rassemblés ce matin à Montréal devant les bureaux de Justin Trudeau. Ils ont dénoncé le refus du gouvernement libéral de leur verser une prime COVID-19, alors qu’ils ont été grandement impactés par la pandémie. Une bannière géante de 20 pieds sur 30 pieds a été hissée devant les fenêtres du bureau du député de Papineau.
« Depuis le début de la pandémie, près de 500 agents correctionnels d’un bout à l’autre du pays ont été déclarés positifs à la COVID-19. Nous sommes de loin le groupe qui a été le plus touché parmi les employés fédéraux », a expliqué d’entrée de jeu le président de la région du Québec du Syndicat des agents correctionnels du Canada–CSN, Frédérick Lebeau.
Alors que de graves éclosions font toujours rage dans des pénitenciers, les agents correctionnels n’ont pas d’autre choix que de rentrer travailler. Le télétravail est impensable quand on garde la population la plus dangereuse au pays.
« Au Canada, les travailleuses et les travailleurs essentiels qui ont dû faire face au virus ont reçu, avec raison, une prime de risque. Les agents correctionnels provinciaux de l’Ontario, de la Colombie-Britannique et d’autres provinces reçoivent la prime. Les membres des Forces armées canadiennes ont reçu une allocation lorsqu’ils ont dû travailler dans les maisons de soins de longue durée. Et pour nous ? Rien. », a déploré M. Lebeau.
« L’ironie c’est que plusieurs de ces primes, qui sont versées par les provinces, sont subventionnées par le gouvernement fédéral pour les aider à lutter contre la pandémie. »
UCCO-SACC–CSN, qui représente les 7500 agents correctionnels œuvrant dans les 49 pénitenciers fédéraux au pays, a déjà rencontré à ce sujet le ministre de la Sécurité publique Bill Blair et le président du Conseil du trésor Jean-Yves Duclos. « Aujourd’hui, nous nous adressons au premier ministre Justin Trudeau. Il est encore temps de corriger cette erreur. Nous demandons que le gouvernement reconnaisse les agents correctionnels fédéraux en tant que groupe essentiel, ce que nous sommes. Il doit faire preuve de respect pour ceux qui ont fait le plus grand sacrifice afin d’assurer la protection du public canadien », a conclu Frédérick Lebeau.