Le syndicat des employé-es manuels de la ville de Terrebonne, auquel sont accrédités les quelque 130 cols bleus de la municipalité, se réjouit de l’adoption à 97 % de l’entente de principe conclue le 9 juin dernier avec l’employeur.
« Les salarié-es enregistrent des gains intéressants par rapport à la convention collective précédente, a d’entrée de jeu souligné le président du syndicat, Denis Renaud. Nous avons réussi à bien des égards à faire en sorte que l’employeur accède à nos demandes et nous en sommes très satisfaits. »
En termes concrets
Les syndiqué-es ont notamment obtenu une augmentation de salaire de 18,05 % sur sept ans. Leur rémunération sera donc augmentée de 2,8 % la première année, de 2,5 % entre 2013 et 2015, de 2,75 % en 2016 et de 2,5 % en 2017 et en 2018. Ils ont aussi réussi à faire en sorte que la sous-traitance soit encadrée de façon plus serrée, tel qu’ils le demandaient. « Le travail qu’on réalise ne pourra être exécuté à l’externe, souligne Denis Renaud. De plus, on a réussi à récupérer l’entretien des abribus et d’une patinoire du secteur La Plaine », ajoute-t-il.
Le syndicat est également satisfait de l’augmentation du plancher d’emplois. « Nous aurons dorénavant 111 emplois assurés, alors que nous en comptions 100 avec la convention collective précédente. C’est une augmentation majeure pour garantir les emplois », explique-t-il.
Notons aussi que la ville a finalement accepté le protocole de retour au travail et retire les griefs qu’elle avait accumulés contre le syndicat. De son côté, le syndicat retire lui aussi ses griefs contre l’employeur. Le seul regret de la partie syndicale est de ne pas avoir obtenu la révision de l’organisation du travail qui aurait permis de maximiser la productivité. « Nous allons tenter de relancer les discussions en comité de relations de travail », souligne Denis Renaud.
« Un conflit potentiel est évité à l’aube de la saison estivale 2014, affirme pour sa part Francine Ranger, du Conseil central de Lanaudière. La ville doit maintenant régler le conflit qu’elle laisse perdurer depuis près d’un an avec les concierges et les surveillants-concierges. Il n’y aucune raison pour que ces travailleurs soient laissés pour compte et pour que les citoyens de Terrebonne soient privés de services cet été. »
« Nous continuerons à nous battre aux côtés des concierges qui poursuivent la lutte et nous ne lâcherons pas tant que ce conflit ne sera pas résolu, comme nous l’avons fait avec les cols bleus », a conclu le vice-président de la Fédération des employées et employés de services publics-CSN, Yvon Godin.
À propos du syndicat
Le Syndicat des employé-es manuels de la Ville de Terrebonne-CSN regroupe plus de 200 travailleuses et travailleurs. Il est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN). La CSN est composée de près de 2000 syndicats et regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux. Le Conseil central de Lanaudière représente pour sa part 84 syndicats et environ 14 000 salarié-es.