Photo : Louise Leblanc

Fin du conflit à l’Hôtel Classique

L’entente de principe adoptée à 96 %

Lors d’une première assemblée générale tenue le 27 décembre 2016, les membres du Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN (STTHC) avaient rejeté à 64 % l’entente de principe intervenue avec leur employeur le 23 décembre dernier. Les pourparlers ont repris dès le lendemain et une seconde entente de principe est intervenue hier, en fin de matinée. Les membres ont été convoqués en assemblée générale extraordinaire le jour même et ont adopté la nouvelle entente de principe à 96 %. L’acceptation de ce nouveau contrat de travail par voie de scrutin secret met un terme à un conflit de travail débuté le 21 septembre dernier.

« Alors que l’employeur refusait catégoriquement que nous ayons toutes et tous les mêmes conditions de travail, nous avons désormais un seul contrat de travail couvrant tous les salarié-es de l’établissement. Nous avons obtenu une augmentation de nos salaires de 2 % au 1er juin 2015 pour les salarié-es de l’unité générale et une rétroactivité de 2 % au 1er aout 2016 pour les salarié-es de la réception. À la signature, nos salaires seront majorés de 3 %, puis de 3 % au 1er novembre 2017 et au 1er novembre 2018, de souligner Martine Harvey, présidente du STTHC. L’introduction de clauses touchant aux abolitions de classifications et aux indemnités de départ fait également partie de nos avancées, ainsi que la bonification de 0,5 % par semaine de vacances. »

Leur nouveau contrat de travail arrivera à échéance le 31 octobre 2019. Il inclut désormais une assurance collective pour les salarié-es à temps plein à partir du 1er juillet 2017 et une augmentation de l’employeur au régime de retraite de 2 % qui passera graduellement à 4 % à terme.

« Les travailleuses et les travailleurs du Classique peuvent être fiers des gains qu’ils ont réalisés. Leur lutte pour obtenir le respect de leur employeur a porté ses fruits et ils sortent de ce conflit avec des avancées importantes dans leurs conditions de travail, de préciser Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN. Ils ont réussi à obtenir des demandes qui faisaient partie de notre plateforme commune de revendications, ce qui prouve encore une fois la légitimité et la justesse de notre démarche de négociation coordonnée qui fait ses preuves depuis une trentaine d’années. »

« La lutte exemplaire menée par les travailleuses et les travailleurs de l’Hôtel Classique nous démontre, hors de tout doute, que celles et ceux qui décident de se tenir unis face à leur employeur peuvent obtenir gain de cause. Vivre un conflit de travail n’est jamais facile et les trois derniers mois peuvent en témoigner. Mais c’est la tête haute que les salarié-es sont retournés au travail aujourd’hui même, de conclure Ann Gingras, présidente du Conseil central de Québec Chaudière-Appalaches–CSN.

Affilié à la FC–CSN, le Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel Classique–CSN compte environ 65 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

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