Dans le cadre de la Semaine d’actions pour un meilleur partage de la richesse organisée par la Coalition contre la privatisation et la tarification des services publics (Coalition Main Rouge), les membres des syndicats affiliés au Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) et à la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) manifestent ce midi devant le bureau du premier ministre à Montréal.
Alors que le gouvernement présentera son budget le 17 mars prochain, « nous invitons les ministres Sébastien Proulx et Hélène David, respectivement ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport et ministre responsable de l’Enseignement supérieur, à faire valoir auprès de leurs collègues la nécessité de réinvestir en éducation », indique Caroline Senneville, présidente de la FNEEQ-CSN.
« La population n’est pas dupe : elle subit les effets des mesures d’austérité imposées par le gouvernement et elle constate les conséquences des compressions. Hausse des frais afférents pour les étudiantes et les étudiants des cégeps, bibliothèques qui se voient contraintes de réduire leurs heures d’ouverture et de limiter leurs achats, sup-pression de services d’infirmerie, offre de cours réduite, adoption de budget déficitaire : le résultat des mesures imposées par le gouvernement libéral est inquiétant pour l’ensemble du réseau de l’éducation », dénonce Mme Senneville. La richesse ne se calcule pas qu’en termes financiers : une population scolarisée constitue en elle-même une richesse pour l’ensemble de la société qui en bénéficie. « Un réinvestissement en éducation doit aussi se faire dans une perspective qui tient compte du fait que c’est dès la petite enfance, notamment dans les CPE, que cela commence et que cela se pour-suit, jusqu’à l’enseignement supérieur », ajoute la présidente de la FNEEQ-CSN.
« Sous prétexte d’assainir les finances publiques, les libéraux cherchent à redéfinir le rôle de l’État. Ils fragilisent les services publics et l’éducation est particulièrement mise à mal », clame Dominique Daigneault, présidente du CCMM-CSN.
Le CCMM-CSN et la FNEEQ-CSN font valoir que l’éducation joue un rôle irremplaçable comme vecteur d’équité sociale et comme moteur de développement de la société.
« Nous estimons que le gouvernement doit reconnaître l’importance cruciale de l’éducation pour le présent et l’avenir du Québec, et y mettre tout l’argent nécessaire. Le système d’éducation public est un bien commun et le gouvernement a la responsabilité de s’assurer de sa qualité et de sa pérennité. Tout indique que lors du prochain budget, Québec annoncera des surplus budgétaires, ou à tout le moins, l’équilibre budgétaire. Il est temps que ce gouvernement investisse afin de faire de l’éducation une véritable priorité nationale », poursuivent les porte-parole syndicales.
« Nous voulons rappeler au gouvernement libéral que de l’argent, il y en a ! », conclut Mme Senneville.
À propos du CCMM-CSN
Le Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN) regroupe près de 100 000 membres des secteurs public et privé, répartis au sein de près de 400 syndicats à Mon-tréal, à Laval et dans le Grand Nord du Québec.
À propos de la FNEEQ-CSN
La FNEEQ-CSN regroupe quelque 34 000 membres dans les cégeps, les universités et les établissements privés des ordres secondaire et collégial. Elle est l’organisation syn-dicale la plus représentative de l’enseignement supérieur au Québec.