Le monde de l’édition savante francophone, principalement au Québec, est menacé. Des dizaines de revues en sciences humaines et sociales risquent de disparaître si rien n’est fait. Ce constat émane d’un rapport et financé par le Fonds de développement académique du réseau de l’Université du Québec (FODAR–UQ), pour lequel 31 responsables de revues savantes ont été consultés.
Le problème n’est pas nouveau, mais l’évolution des contextes alimente leur vulnérabilité. D’abord, un contexte économique lié au monopole des grands éditeurs commerciaux dont les marges de profit sont particulièrement fortes. Puis le contexte technologique, car les revues savantes francophones ont peu de ressources pour s’adapter aux nouvelles réalités. Enfin, le libre accès mis de l’avant pour contrer la mainmise des grands éditeurs n’engendre pas les revenus espérés.
Les solutions pour éviter le pire consisteraient à diversifier les modèles économiques pour réduire la dépendance des revues aux subventions et revenus d’abonnement. Également, augmenter le soutien financier permettrait d’innover; c’est particulièrement l’appui à la rédaction et à l’édition des publications de recherche qui fait défaut.