Le STTHGPD lors d'une manifestation, le 9 mars dernier. Photo : Michel Giroux

Briseurs de grève à l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis

Le TAT donne raison au syndicat sur toute la ligne

Hier, dans une décision remise aux parties en fin d’après-midi, le Tribunal administratif du travail (TAT) a donné raison sur toute la ligne au Syndicat des travailleuses et des travailleurs de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis (CSN) (STTHGPD). Dans une requête déposée le 8 mars dernier, le syndicat reprochait à l’employeur d’avoir eu recours aux services de briseurs de grève dans le cadre du conflit qui dure depuis plus de trois mois.

« Nous avons rassemblé des preuves concrètes qui documentaient la présence et le travail de personnes qui contrevenaient au Code du travail. Dès le 8 mars, l’employeur a reconnu le recours illégal à trois cadres engagés après le dépôt de l’avis de négociation et a accepté de renoncer à utiliser leurs services jusqu’à l’audition du 16 mars, de souligner Yvon Therrien, président du STTHGPD. En tout, le juge a identifié cinq personnes qui ont contrevenu aux dispositions anti-briseurs de grève. Le travail des employé-es de l’agence de sécurité de l’hôtel a également été la cible de la décision on ne peut plus claire sur le sujet. Ceux-ci ne pourront plus accomplir des tâches courantes durant les horaires de jour et de soir. »

Rappelons que la direction de l’Hôtel des Gouverneurs Place Dupuis a décrété un lock-out le matin du 14 décembre dernier, à la veille du congé des fêtes.

« Depuis le début de la négociation, nous avions pu prendre la juste mesure de ce que l’employeur était prêt à déployer contre les femmes et les hommes qui travaillent pour lui. Dès le début du lock-out, nous nous doutions qu’il aurait recours à ce type de stratégie afin de briser le moral des membres du syndicat, de souligner Michel Valiquette, trésorier de la Fédération du commerce–CSN et responsable politique de la négociation coordonnée de l’hôtellerie. Sans la centaine de travailleuses et de travailleurs qui accomplissent leur travail chaque jour, il est illusoire qu’un employeur puisse gérer ses 352 chambres sans un soutien extérieur. Notre rapport de force est là et le tribunal vient de le reconnaître sans équivoque. La haute saison arrive à grands pas et si l’employeur désire le retour à ses affaires normales, il devra plus que jamais négocier de bonne foi avec le syndicat. »

Affilié à la FC–CSN, le STTHGPD compte environ 100 membres. Le secteur de l’hôtellerie de la FC–CSN regroupe près de 5000 membres dans 57 syndicats. La Fédération du commerce–CSN compte 30 000 membres regroupés au sein de 360 syndicats œuvrant dans les domaines du commerce de gros et de détail, de l’agroalimentaire, de la finance et du tourisme.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

 

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