Réunis en assemblée générale le 23 avril dernier, les membres du Syndicat des employés de l’abattoir de Berthierville – CSN ont adopté à 95 % un mandat de moyens de pression incluant la grève.
Depuis l’échéance de la convention collective le 31 décembre 2016, les parties se sont rencontrées à une douzaine de reprises sans que celles-ci ne puissent s’entendre sur l’ensemble des termes permettant le renouvellement de la convention collective.
Non seulement les parties n’ont pas été en mesure de s’entendre, mais certaines dispositions importantes à incidences normatives demeurent toujours en litige. En effet, l’employeur souhaite apporter des modifications qui auraient pour conséquences d’engendrer un recul historique des conditions de travail.
« L’employeur veut faire porter sur le dos des syndiqués les conséquences des variations imprévisibles dans sa gestion d’approvisionnement de la matière première. C’est odieux de vouloir faire porter cette responsabilité à nos membres », déclare Richard Rocheleau, président du syndicat.
Les parties ont prévu cinq dates de rencontre au cours des prochaines semaines. Les perspectives, en regard de la négociation des éléments monétaires de la convention collective, s’annoncent toutes aussi difficiles. « Néanmoins, Olymel ne peut nier, comme elle nous le mentionne annuellement lors de nos rencontres de transparence économique que la rentabilité de son secteur de la volaille vient compenser les difficultés vécues ces dernières années dans celui porcin. L’employeur n’est pas sans savoir que nous sommes au fait que les abattoirs de poulet au Québec et en Ontario sont toujours en position de force dans la filière. La richesse, ça se partage ! », souligne Gilles Richard, vice-président du syndicat.
L’augmentation de la contribution de l’employeur au régime d’assurances collectives, la bonification des différentes primes au travail, la protection des emplois et l’augmentation générale des salaires sont au cœur des enjeux monétaires de la partie syndicale.
Ainsi, dimanche dernier, les syndiqués présents à l’assemblée générale ont donné un mandat clair pour mettre en œuvre des moyens de contraindre l’employeur à user d’un peu plus de réserve dans ses demandes et ainsi permettre aux parties de s’entendre sur les termes du renouvellement du contrat de travail.
« L’exercice de la grève n’est pas une finalité en soi, c’est le moyen ultime lorsque l’on a épuisé toutes les autres alternatives pour contraindre l’employeur d’adhérer à nos objectifs collectifs. Il y a encore place à la négociation et nous souhaitons en arriver à un règlement satisfaisant, mais il faut que l’employeur considère sérieusement nos revendications, car la détermination de nos membres est sans équivoque et nous n’hésiterons pas à mettre en œuvre les actions nécessaires pour faire avancer la négociation », ajoute Monsieur Rocheleau.
Le Syndicat des employés de l’abattoir de Berthierville – CSN représente plus de 350 membres. Il est affilié à la Fédération du commerce de la CSN (FC) et au Conseil central de Lanaudière-CSN.