Alors que l’étude du projet de loi 23 du ministre Drainville se poursuit à l’Assemblée nationale, le syndicat des professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais (SPUQO–CSN), à l’instar de plusieurs autres organisations et syndicats, appelle à son retrait immédiat et demande l’organisation d’une consultation plus large des acteurs universitaires afin de répondre aux problèmes auxquels souhaite répondre le projet de loi sans contrevenir au principe de liberté académique. Cette prise de position fait suite à une résolution adoptée par les membres du SPUQO réunis la semaine en assemblée générale.
« Nos membres sont très préoccupés actuellement par le projet de loi 23 puisque celui-ci, dans sa mouture actuelle, brime non seulement l’autonomie universitaire et la liberté académique des professeur-es, mais vient de surcroît paver la voie à une ingérence ministérielle et gouvernementale dans les programmes de formation universitaire et dans la recherche en éducation. C’est extrêmement inquiétant », déplore le comité exécutif du SPUQO.
Le syndicat dénonce en outre le fait que le projet de loi appelle à un rétrécissement du champ de recherche, à une directivité dans la promotion d’un type de recherche et à une mainmise sur la formation universitaire dans le domaine de l’enseignement.
Rappelons que le PL23 n’a fait l’objet que de consultations très restreintes auprès des instances universitaires et de la communauté professorale, et ce, malgré les impacts considérables du projet de loi pour ces dernières.
À propos
Le SPUQO représente près de 250 professeures et professeurs de l’Université du Québec en Outaouais, répartis dans douze départements sur deux sites (Gatineau et Saint-Jérôme). Il est affilié à la Fédération des professionnèles (FP–CSN).