Pendant les mois de septembre et octobre, le Syndicat des paramédics de l’Abitibi-Témiscamingue Nord-du-Québec-CSN s’est réuni pour tenir des dîners de solidarité et envoyer un message clair à leur employeur : « Retirez la directive 096 qui impose un loyer de 50 $ par jour aux personnes détenant un poste temps plein. »
« Nous sommes très contents de la participation. Il y a eu beaucoup de nos membres à chaque rassemblement pour souligner leur solidarité aux personnes qui sont touchées par cette directive, a souligné Serge Buttet, le président par intérim du syndicat. Cependant, la réaction de l’employeur est plus que décevante, selon lui : « Nous avons reçu une mise en demeure et une interdiction de nous réunir sur les terrains de l’employeur. Au lieu de nous provoquer, celui-ci devrait discuter avec nous pour trouver une solution plus équitable. » Le syndicat songe maintenant à intensifier ses moyens d’action: « Ce que nous voulons, c’est être entendus et nous ferons le nécessaire pour y arriver », affirme monsieur Buttet.
Présent lors du rassemblement, Giacomo Bouchard, vice-président du Conseil central de l’Abitibi-Témiscamingue – Nord-du-Québec (CCATNQ), a tenu à signifier l’appui de l’organisation au syndicat : « Faire la sourde oreille n’est pas une solution. L’employeur doit s’asseoir avec le syndicat et trouver un terrain d’entente. Personne ne devrait avoir à payer pour exercer son métier, c’est un non-sens ! », s’indigne ce dernier.
La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) était également présente. Jacques Loiselle, vice-président régional, rappelle les revendications de la fédération sur cette question : « Le service ambulancier devrait être un service public à part entière, l’attitude de la direction des Ambulances Abitémis nous en fait la démonstration. Les logements dans les casernes devraient être accessibles à tous gratuitement. Ce n’est pas l’affaire des employeurs que l’endroit où les gens habitent et comment ils administrent leur vie personnelle », affirme-t-il.