Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) dénonce l’entreprise d’origine américaine qui a procédé, en toute fin de soirée hier, à la fermeture sauvage de son entreprise, alors que la convention collective est toujours en cours, deux jours avant son échéance. Le syndicat y voit là un geste de pure provocation à la suite du rejet à 93 % des dernières offres patronales par les syndiqué-es réunis en assemblée extraordinaire, hier en fin d’après-midi.
Pour François Morin, vice-président à l’information et porte-parole désigné du Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) : « L’attitude de l’employeur est tout simplement scandaleuse. Après avoir participé à un simulacre de négociation pendant une douzaine de séances, dont deux en conciliation, avoir présenté des offres comportant des reculs tels qu’il savait qu’elles allaient être rejetées massivement, après avoir menacé le syndicat de déclencher un lock-out advenant un tel rejet, voilà qu’il ferme sauvagement son entreprise en renvoyant sur le champ des salarié-es alors en plein travail et en bloquant l’accès de l’usine pour tous les autres. Le plan de l’employeur apparaît clairement pour ce qu’il est : un exercice de mépris total à l’égard de ceux et de celles qui font la richesse de Kronos. »
Le syndicat et ses membres n’entendent pas se laisser démonter pour autant. Une ligne de piquetage a été dressée très tôt ce matin devant l’usine. Une assemblée générale extraordinaire est également prévue ce samedi 15 juin, alors que sera discuté un possible recours à la grève générale illimitée à être appliquée au moment jugé opportun.
À propos du syndicat et de la CSN
Le Syndicat national des employé(e)s de Kronos (CSN) est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN), qui compte près de 30 000 membres répartis dans 320 syndicats, ainsi qu’au Conseil central de la Montérégie, qui regroupe environ 35 000 syndiqué-es sur une base régionale. Le syndicat est également affilié à la CSN, laquelle compte près de 2000 syndicats regroupant plus de 300 000 travailleuses et travailleurs.