Le secteur scolaire de la Fédération des employées et employés de services publics de la CSN (FEESP-CSN) a reçu comme une gifle l’annonce du dépôt, ce matin à l’Assemblée nationale, d’une motion libérale obligeant les services de garde à demeurer ouverts lors des journées de grève. Cette motion n’a toutefois pas été soumise au vote puisque Québec solidaire a refusé d’en débattre.
« Une fois de plus, le ministre Blais nous démontre l’étendue de son mépris envers les travailleuses et les travailleurs du réseau de l’éducation. Nous, les employé-es de soutien des écoles, sommes partie prenante de cette négociation, au même titre que les enseignantes et les enseignants » a déclaré Danielle Beaulieu, présidente du secteur scolaire de la FEESP.
Comme annoncé le 9 octobre dernier, toutes les organisations du Front commun ont adopté un mandat de grève de six jours. Plusieurs régions seront en grève dès lundi prochain, le 26 octobre. « Devons-nous rappeler à ce gouvernement que la grève dans le secteur public est un droit encadré par la loi et que nous avons respecté toutes les étapes pour en arriver à ces journées de grève légale? Devons-nous aussi lui indiquer qu’il n’y a pas de services essentiels dans le réseau de l’éducation? »
Mme Beaulieu tient à rappeler au ministre Blais que le personnel de soutien est omniprésent tout au long du parcours scolaire. « Nous travaillons au quotidien auprès des élèves. Nous assurons des services de qualité, dans des conditions souvent difficiles et nous en avons plus qu’assez du manque de considération de ce gouvernement libéral. » Elle conclut par une mise en garde : «Partout au Québec nous avons obtenu des mandats de grève forts, dans des assemblées bondées. Nous sommes plus déterminés que jamais à nous battre pour obtenir de meilleures conditions de travail, qui nous permettront de maintenir et d’améliorer les services. Si vous continuez à attaquer l’école publique, vous nous trouverez sur votre chemin ! »
Le secteur scolaire de la FEESP regroupe 37 syndicats représentant environ 30 000 employés-es de soutien, présents dans 31 commissions scolaires francophones et deux commissions scolaires anglophones.