Dans la foulée des révélations touchant au climat de travail malsain à la station de Trois-Rivières, le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) interpelle la haute direction et porte plainte au Conseil canadien des relations industrielles (CCRI) et au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail afin de faire toute la lumière sur la situation à Radio-Canada.
« Moins de 24 heures suivant la dénonciation publique du SCRC portant sur l’ambiance malsaine qui règne notamment à Trois-Rivières, un cadre de Radio-Canada aurait tenu une rencontre à cette station avec les salarié-es au cours de laquelle le syndicat aurait été accusé d’avoir créé l’histoire de toute pièce, allant jusqu’à intimider notre délégué syndical. Le SCRC prend ces nouvelles allégations très au sérieux. En ce sens, une lettre a été envoyée à Michel Bissonnette, vice-président principal à Radio-Canada et deux plaintes seront déposées au CCRI et au ministère de l’Emploi, du Développement de la main-d’œuvre et du Travail », de souligner Johanne Hémond, présidente du SCRC.
« Même si la direction a déclaré publiquement avoir pris des mesures afin de contrer l’ambiance toxique vécue dans plusieurs secteurs de l’entreprise, il nous apparaît clair que celles-ci sont totalement inefficaces pour baliser le travail de certains cadres qui font toujours la pluie et le beau temps à Radio-Canada. De surcroît, le SCRC n’a jamais été mis au fait de ces prétendues mesures. Puisque les questions de santé et de sécurité du travail sont de responsabilités paritaires dans toutes les entreprises, Radio-Canada ne peut nous tenir à l’écart de ses actions concrètes visant à régler ce problème systémique une fois pour toutes », de conclure Caroline Belley, responsable aux griefs et aux relations de travail.
Le Syndicat des communications de Radio-Canada (FNC–CSN) représente 3000 membres au Québec et à Moncton.