Le Regroupement des traversiers affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) annonce un été chaud par son intention d’exercer la grève, si les négociations concernant le renouvellement de la convention collective, échue depuis le 31 mars 2020, n’avancent pas.
« Nos syndicats ont voté très fortement en faveur d’un mandat de grève de cinq jours, à exercer au moment opportun. Considérant que nous sommes trois syndicats au sein du regroupement, nous avons donc 15 jours en banque et nous allons cibler des moments très précis pour exercer nos mandats de grève au cours de l’été », disent d’une même voix Patrick Saint-Laurent et Émilie Bourgie-Côté, tous deux porte-parole du Regroupement des traversiers CSN.
« Nos membres sont en faveur de cette grève, parce que notre structure salariale date d’une autre époque! Elle est plus basse que celles actuellement en vigueur dans les autres secteurs, tant public que parapublic. Nous assurons un service fondamental aux citoyens, mais les salaires ne sont pas au rendez-vous, et ce, depuis bien des années », reprennent-ils.
« Cette réforme nécessaire relève d’une double responsabilité, celle de la Société des traversiers du Québec et celle du Secrétariat du Conseil du trésor. Ils doivent prendre acte des problèmes d’attraction et de rétention du personnel et faire les efforts nécessaires pour régler cette importante problématique », rajoute Nathalie Arguin, présidente de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN).
Profil du Regroupement des traversiers de la FEESP-CSN
Le Regroupement des traversiers réunit les syndicats CSN des traverses Sorel-Tracy–Saint-Ignace-de-Loyola, Québec–Lévis et Matane–Baie-Comeau–Godbout. Ces syndicats représentent près de 200 membres qui occupent principalement les emplois de préposé passerelle et quais, caissier, matelot, gardien-matelot et soudeur. Ils sont affiliés à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) qui regroupe 425 syndicats, représentant environ 65 000 travailleuses et travailleurs des secteurs public et parapublic.