Le pacte fiscal que la Fédération québécoise des municipalités (FQM) et l’Union des municipalités du Québec (UMQ) s’apprêtent à signer avec le gouvernement Couillard est pour la CSN une indication supplémentaire selon laquelle le projet de loi 3 sur les régimes de retraite ne vise pas à assurer leur pérennité, comme le prétend le ministre Pierre Moreau.
Le président de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN), Denis Marcoux, est outré. « La FQM et l’UMQ acceptent des coupes de plusieurs millions dans les transferts qui sont destinés aux municipalités pour l’année 2015, comme elles ont accepté et appuyé le projet de loi 3. Ce que les villes perdent d’un côté, elles s’attendent à le regagner de l’autre. Évidemment, ce sont les travailleurs municipaux et des sociétés de transport qui devront en payer le prix. Le calcul est tout simplement honteux et nous leur demandons de ne pas signer ce pacte. »
« Il apparaît de plus en plus clair que le projet de loi à venir a pour but de permettre aux villes du Québec d’absorber les compressions que le gouvernement Couillard se prépare à leur faire subir dans son plan d’austérité, affirme pour sa part la vice-présidente de la CSN, Francine Lévesque. Nous le disons depuis le dépôt du projet de loi : si la réelle motivation à agir du ministre avait été la situation financière des régimes de retraite, il n’aurait pas appliqué ses mesures draconiennes à l’ensemble des régimes. Il aurait distingué ceux qui sont en bonne santé de ceux qui sont en réelles difficultés. »