Le jury du prix Pierre-Vadeboncœur a choisi de remettre son prix à Aurélie Lanctôt, auteure d’un essai sur l’austérité, Les libéraux n’aiment pas les femmes, publié chez Lux dans la collection Lettres libres. Ce prix, doté d’une bourse de 5000 $, est remis pour une cinquième année par la CSN, lors du Salon du livre de Montréal, à l’essai considéré par le jury comme le plus intéressant et le plus pertinent parmi ceux soumis par une dizaine de maisons d’édition. Il sera remis à la lauréate le dimanche 22 novembre.
Madame Marie Vadeboncœur, épouse de Pierre, s’est félicitée de ce choix.
Le secrétaire général de la CSN, Jean Lortie, qui remettra le prix à l’auteure, souligne que « cet « essai sur l’austérité » allie une force de démonstration assez exceptionnelle à un style vif et alerte, duquel s’échappe parfois un humour décapant, comme en témoigne le titre de son troisième chapitre : Si votre seul outil est un marteau, tout ressemble à un clou ».
Ce dernier a ajouté que pour la CSN, « il est réconfortant de constater qu’une nouvelle génération ne craint pas de s’allier aux précédentes pour faire prévaloir les valeurs de justice et d’égalité. »
« Me retrouver associé à un tel écrivain, par ce prix, est un honneur stupéfiant, a dit madame Lanctôt. Dans ses écrits, Pierre Vadeboncœur a toujours maintenu une vive attention pour ceux qui, dans notre société, souffrent des injustices. La question de l’égalité entre les sexes en est une de justice, et les forces qui s’exercent contre son atteinte sont proprement injustes. C’est bien ce qui m’a poussé à écrire cet essai. Je reçois cette reconnaissance comme un encouragement à poursuivre sur cette voie qu’ont ouverte pour nous des écrivains comme Pierre Vadeboncœur. »
La présidente du jury, madame Claudette Carbonneau, a pour sa part souligné qu’une des qualités de l’essai consiste à établir que non seulement les femmes sont les premières victimes des politiques néolibérales du gouvernement Couillard, mais qu’à leur suite, c’est l’ensemble de la population qui en fera les frais.
Madame Carbonneau a remercié les maisons d’édition québécoises qui ont soumis une vingtaine d’ouvrages. L’essai d’Emmanuelle Walter, Sœurs volées, consacré aux femmes autochtones assassinées ou disparues, publié chez Lux, de même que l’ouvrage collectif L’austérité au temps de l’abondance, publié par la revue Liberté, ont aussi retenu l’attention du jury.