De décembre 2019 à décembre dernier, le prix de détail moyen du bacon est passé de 7 $ à 9,14 $, soit quelque 30 % d’inflation, si on se fie aux données de la Banque Scotia.
« Les offres salariales de notre employeur sont carrément insuffisantes quand on regarde l’inflation en général et l’inflation du bacon en particulier », soutient Mélanie Cloutier, présidente du Syndicat des travailleuses et travailleurs de Bacon Inter-America–CSN, dont les 500 membres sont en grève générale illimitée depuis le 25 mai dernier. Une partie de ces membres a occupé aujourd’hui le siège social d’Olymel à Saint-Hyacinthe en guise de protestation.
Les pourparlers tournent en rond depuis plusieurs semaines, puisque l’employeur ne fait que déplacer des sommes sans jamais vraiment bonifier son offre. Les membres avaient voté en faveur de la grève, à 98 %, le 26 mars dernier.
« Notre division est rentable, le marché du bacon est porteur, notre employeur ne peut pas nous mettre sur le dos toutes les difficultés d’Olymel. Le salaire des usines qui restent ouvertes doit être compétitif », ajoute la présidente, qui compte sur une importante journée de négociation demain avec la conciliation.
« La pénurie de main-d’œuvre est réelle, Olymel ne peut pas passer à côté », ajoute Pascal Bastarache, président du Conseil central du Cœur du Québec–CSN.