Aux prises avec un problème aggravé de pénurie de main-d’œuvre, les travailleuses et les travailleurs des centres de la petite enfance, représentés par la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN), se dotent de mandats forts partout au Québec, pour accentuer les moyens de pression sur le gouvernement Legault.
« Ce gouvernement promet de créer de nouvelles places, mais sait très bien que cet objectif est inatteignable dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre qualifiée en CPE, exacerbée depuis un an par la pandémie. Une seule solution permettra de retenir ou d’attirer des ressources : de meilleures conditions de travail », explique logiquement Stéphanie Vachon, représentante du secteur des CPE à la FSSS–CSN.
Or, au détriment des familles québécoises, les demandes patronales qui viennent d’être déposées à la table de négociation nationale s’inscrivent en parfaite contradiction avec la volonté de mettre un terme à la pénurie. « Les demandes formulées visent à presser le citron davantage et ainsi détériorer les conditions de travail de celles et ceux qui éduquent nos tout-petits. Cette stratégie contreproductive risquerait de décourager d’éventuelles recrues et de pousser vers la sortie les personnes épuisées et sous-payées qui tiennent le réseau à bout de bras », ajoute Stéphanie Vachon.
Ainsi, au cours des prochaines semaines, les parents seront informés de l’escalade des moyens de pression et seront appelés à appuyer les travailleuses et les travailleurs des centres de la petite enfance dans leurs démarches pour bonifier et assurer la pérennité du réseau des CPE.
Des demandes légitimes pour stopper la pénurie
Les travailleuses et les travailleurs des centres de la petite enfance demandent, entre autres, une augmentation salariale équitable comparativement à une formation du même niveau dans le réseau de l’éducation. Aussi, elles souhaitent plus de moyens pour donner de meilleurs services aux enfants, dont du temps pour mieux planifier, pour remplir le dossier de l’enfant et pour soutenir les enfants à besoins particuliers. Il faut également faire respecter le ratio éducatrices/enfants en tout temps.
« Avec le transfert prochain de 6 milliards de dollars du gouvernement fédéral, le gouvernement Legault a plus que jamais les moyens de mieux répondre aux besoins des familles québécoises qui nécessitent plus de places en CPE et de meilleurs services grâce au personnel qualifié », conclut Lucie Longchamps, vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).