Compressions administratives de 10 % en éducation

Le personnel de soutien inquiet

Les administrateurs des commissions scolaires, des cégeps, des universités, d’organismes gouvernementaux et du réseau de la santé devront remettre le 30 septembre des plans de réduction du personnel administratif dans le cadre de la loi 100, adoptée en juin par le gouvernement Charest. Or, à la veille de cette date fatidique, les employé-es de soutien de ces réseaux sont sur le qui-vive, puisqu’ils craignent d’en être les premières victimes. Cette loi prévoit que d’ici 2013, les réseaux doivent diminuer leurs dépenses administratives d’au moins 10 % en privilégiant l’attrition. Dans le réseau de l’éducation, le personnel de soutien est souvent le premier touché lors de compressions budgétaires et il serait étonnant que le passé ne soit pas garant de l’avenir. Ces coupes toucheraient donc des métiers composés à 80 % de femmes dont le salaire à temps plein est en moyenne de 35 000 dollars. « On tente de faire des économies de bouts de chandelle sur le dos des employé-es à faible revenu alors qu’on laisse croire qu’on coupe dans les structures ou les cadres. Pourtant, les effectifs au sein du personnel de soutien sont déjà au strict minimum en raison des compressions que nous avons subies dans les années passées», affirme Marjolaine Côté, vice-présidente-trésorière de la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN).   Ces nouvelles mesures auront pour conséquence de créer davantage de surcharges de travail pour le personnel administratif et d’augmenter les tâches administratives pour les autres catégories d’emploi tout en affectant les services offerts. Coïncidence fâcheuse pour le personnel de soutien en éducation La date limite de remise des plans de réduction coïncide avec la Journée nationale du personnel de soutien en éducation, qui se tient le jeudi 30 septembre. Cette journée, initiée par la FEESP-CSN et reconnue par tous les acteurs du réseau, souligne la contribution essentielle qu’apportent des milliers de travailleuses et de travailleurs des commissions scolaires, des cégeps, des établissements privés et des universités dans la mission éducative au Québec. « C’est toute une façon de souligner le travail de milliers d’employé-es qui contribuent quotidiennement à la qualité des services, dénonce Marjolaine Côté. Le message qu’on leur lance c’est que, comme ils travaillent dans l’ombre, on peut se permettre de couper leurs postes sans faire trop de vagues. Or ces personnes sont la colonne vertébrale du réseau de l’éducation.»   Le 30 septembre, plusieurs syndicats du réseau de l’éducation tiendront des activités locales de visibilité et remettront un message à leur direction dénonçant ces coupes abusives. La FEESP-CSN représente près de 30 000 membres dans 33 commissions scolaires et près de 4000 membres dans 34 cégeps, plus de 200 membres œuvrant dans les établissements d’enseignement privés et environ 640 membres à l’Université Concordia. Ceux-ci oeuvrent dans plusieurs catégories d’emploi : personnel administratif, technique et paratechnique, manuel et ouvrier. Ce salarié-es sont présents à l’accueil, à la bibliothèque, dans l’adaptation scolaire, dans les services de garde, etc.

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