La Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN) interpelle le nouveau gouvernement de François Legault afin qu’il agisse rapidement pour améliorer les conditions de travail difficiles vécues par le personnel de soutien dans plusieurs écoles au Québec.
« L’année scolaire vient de commencer et on sent que notre personnel de soutien est déjà épuisé. Nous travaillons avec des jeunes en difficulté et notre rôle est de les soutenir pour les aider à progresser. Les techniciennes en éducation spécialisée et les préposées aux élèves travaillent en soutien direct avec ces jeunes et sont sur la première ligne, mais elles sont engagées pour un nombre d’heures insuffisant en rapport avec la tâche à accomplir. Cela déstabilise les jeunes et nous sommes celles et ceux qui en subissent les conséquences. Nous ne pouvons plus faire de prévention, car nous passons notre temps à éteindre des feux, en mettant notre santé en péril », souligne Stéphanie Gratton, vice-présidente de la FEESP–CSN qui représente le personnel de soutien scolaire.
Des services incomplets
Stéphanie Gratton donne en exemple des situations fréquentes où les jeunes ayant besoin de support durant la journée perdent ce support lorsqu’ils arrivent au service de garde après les classes.
« Les éducatrices en service de garde sont donc laissées à elle-même et doivent gérer un groupe de 20 élèves, incluant certains ayant des problèmes de comportement importants. Elles se font griffer, morde, cracher dessus, insulter, lancer des objets et ce, jour après jour. Nous espérons que le nouveau gouvernement portera une attention particulière à ce contexte alarmant ainsi qu’au manque de personnel qui se fait ressentir dans le réseau, car c’est de l’avenir de nos enfants les plus vulnérables dont il est question », conclut Mme Gratton.