La CSN est outrée de la privatisation accélérée à laquelle se livre le ministre Barrette sur la question des soins à domicile et qui saute aux yeux aujourd’hui avec l’octroi d’un important contrat public au secteur privé. « Le contrat qui vient d’être donné à une entreprise privée est l’illustration éloquente que le gouvernement est prêt à tout, même à dénaturer le réseau public et universel de soins de santé, pour minimiser ses dépenses. Or, il le fait au détriment des travailleuses et travailleurs du secteur public de la santé et des services sociaux, qui sont pourtant les meilleurs à pouvoir offrir des services continus et à pouvoir assurer les liens entre les membres des équipes soignantes », dénonce le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.
« Avec la vision « tout-au-privé » du ministre, la population aînée du Québec est elle aussi perdante sur toute la ligne. Les auxiliaires aux services de santé et sociaux (ASSS) sont les yeux et les oreilles à la fois des patients et du réseau public dans les soins à domicile. Grâce à leur présence, le réseau est en mesure d’adapter l’offre de soins au cas de chacun des patientes et patients et à leurs besoins réels. Comment le ministre peut-il assurer à toute la population du Québec que les aîné-es recevront des soins adaptés et de qualité ? Le ministre aura beau dire, cette façon de rendre les services ne peut qu’échouer. Avant longtemps il devra répondre des ratés de son système », enchaîne le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN).
« Dimanche, la CSN participera à la marche et au rassemblement de l’Association des auxiliaires familiales et sociales du Québec/Auxiliaires aux services de santé et sociaux pour rappeler au gouvernement libéral qui semble l’oublier l’importance du rôle des ASSS pour le soutien à domicile des aîné-es. Nous serons là pour nous faire entendre, comme nous le faisons partout au Québec avec la campagne Ma place en santé, afin de rappeler au gouvernement ses responsabilités envers la population vieillissante », conclut Jean Lacharité.