Aucun budget supplémentaire n’a été prévu par le gouvernement du Québec pour permettre au réseau de la santé et des services sociaux de faire face aux coûts supplémentaires engendrés par le 29e jour du mois de février en cette année bissextile. Selon les personnes interviewées par le Journal de Montréal et Le Devoir, cela représente un manque à gagner de 45 millions de dollars. Les hôpitaux du Québec devront donc assumer eux-mêmes l’ensemble des activités de cette journée, ce qui fait craindre à plusieurs des impacts sur les soins et les services à la population. Cette mesure s’ajoute à toutes les autres compressions budgétaires et coupes orchestrées par le ministre Barrette, qui mettent à mal notre réseau public de santé et de services sociaux.
« Le 29 février sera l’occasion de nous rappeler de l’ensemble des décisions insensées de ce gouvernement qui coupe jusqu’au financement nécessaire pour la journée supplémentaire d’une année bissextile, se désole Jean Lacharité, vice-président de la CSN. Tant qu’à y être, le ministre Barrette demandera-t-il à la population de ne pas tomber malade aujourd’hui ? »
Malgré le manque de financement, les établissements seront ouverts et les travailleuses et les travailleurs fidèles au poste. « Le 29 février, les salarié-es offriront les mêmes services à la population, avec le même professionnalisme. Pourquoi le gouvernement ne peut-il pas en faire autant ? » se questionne Ginette Langlois, présidente de la FP-CSN. De son côté, Jeff Begley, président de la FSSS-CSN, dénonce cette situation. « Nous l’avons dit et redit, nous sommes à bout de souffle. Faudrait-il travailler bénévolement la journée du 29 février pour permettre au gouvernement d’économiser encore plus d’argent sur notre dos ? » conclut-il.
À propos de la CSN
Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.