Étude sur la productivité de la SAQ

Le jupon du démantèlement dépasse encore

« On ne peut passer sous silence qu’un des auteurs de l’étude, Robert Gagné, faisait également partie de la Commission Robillard, souligne le président du Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (SEMB–SAQ), Alexandre Joly. Comme ce fut le cas lors des travaux de cette commission, personne de la SAQ n’a été rencontré afin de permettre un éclairage complet sur la question étudiée par ce rapport. Selon nous, ce rapport est fort incomplet ; c’est un argumentaire politique dogmatique mis en avant par des tenants du démantèlement de la SAQ. Il est bien évident pour nos membres qui offrent le service au quotidien, que la productivité de la SAQ est loin d’avoir stagné au cours des 20 dernières années ! »

 Pour la présidente du Le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ (SPTP-SAQ), Sandrine Thériault, faire croire à la population que la SAQ ne s’est pas améliorée au cours des deux dernières décennies tient de la supercherie et démontre le caractère absurde et biaisé de cette nouvelle étude. « Au contraire, la SAQ, grâce, entre autres, au travail considérable de ses employés-es, a démontré sa grande souplesse et sa créativité en faisant passer ses charges d’exploitation sur les ventes de 25 % à moins de 18 % à ce jour, la rendant plus efficiente. » De plus, elle a pratiquement doublé son dividende à l’actionnaire, le faisant franchir le cap du milliard de dollars depuis 2005.

Les dénigreurs de la SAQ semblent déstabilisés par les dernières annonces visant une réduction de prix sur des milliers de produits. « Les efforts entrepris par la société d’État ne seront vraisemblablement jamais satisfaisants pour ceux qui ne prêchent que pour notre démantèlement. Si le gouvernement était moins gourmand au niveau du dividende attendu, la SAQ pourrait rapidement éliminer la différence de prix observée entre la SAQ et la LCBO », poursuit-elle.

Par ailleurs, rappelons que depuis 2008 la SAQ a suivi toutes les recommandations de firmes externes visant à améliorer la productivité des salarié-e, à «optimiser» le travail. Trop souvent, c’est sur le dos des salarié-es que ces gains ont été réalisés. Chaque fois, la SAQ martelait que ces efforts supplémentaires étaient nécessaires afin de protéger le monopole public contre les vautours de la privatisation.

Pour les syndicats CSN, il est déplorable que la SAQ ne se soit pas défendue avec plus de vigueur aujourd’hui, après tous ces efforts consentis par les salarié-es.
« Nous défendons le monopole public depuis des années, par tous les moyens, rappelle Alexandre Joly. Si la SAQ ne démontre pas plus de détermination qu’aujourd’hui dans la défense de cet acquis considérable, qui profite à toutes les Québécoises et tous les Québécois, nos syndicats le feront à sa place, avec l’appui de toute la CSN ».

À propos
Le Syndicat des employé(e)s de magasins et de bureaux de la SAQ (FEESP–CSN) représente quelque 5500 membres répartis sur tout le territoire du Québec. Le Syndicat du personnel technique et professionnel de la SAQ (FP–CSN) compte quelque 620 membres, principalement à Montréal et à Québec.

 

 

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