La FTQ, la CSN et la CSQ pressent le gouvernement Trudeau de répondre aux besoins des travailleuses et des travailleurs du Québec et du reste du Canada. Pour les trois centrales syndicales québécoises, il est urgent de mettre en place un régime d’assurance médicaments public et universel ainsi que d’apporter rapidement les modifications nécessaires au régime d’assurance-emploi.
Alors que Justin Trudeau a promis, lors de la campagne électorale, la mise sur pied d’un régime national d’assurance médicaments, les organisations syndicales réclament que le premier ministre précise rapidement que le régime sera entièrement public et universel. « Nous connaissons trop bien les profondes iniquités entraînées par le système hybride du Québec, où se côtoient une assurance publique et une panoplie de couvertures privées, indique Jacques Létourneau, président de la CSN. La recommandation du Comité consultatif sur la mise en œuvre d’un régime national d’assurance-médicaments, rendue publique en juin dernier, allait exactement dans le sens de nos revendications : seul un régime entièrement public et universel pourrait mettre un terme à ces injustices et répondre aux valeurs canadiennes en matière d’universalité d’accès aux soins de santé. Le premier ministre Trudeau doit y donner suite sans délai. »
Dans le dossier de l’assurance-emploi, les attentes du mouvement syndical n’ont pas changé. Ottawa doit poursuivre le travail amorcé par le ministre précédent et s’engager fermement à réformer le régime d’assurance-emploi pour le rendre plus flexible afin que les chômeuses et les chômeurs puissent bénéficier de prestations justes et équitables. « 60 % des personnes au chômage ne peuvent recevoir de prestations, alors que tous les travailleurs et travailleuses contribuent à la caisse d’assurance-emploi, souligne le président de la FTQ, Daniel Boyer. Cela est un scandale. L’urgence de réformer le régime n’est plus à démontrer. Il faut entre autres revoir les normes d’admissibilité, limiter les exclusions, ne plus pénaliser les travailleuses et les travailleurs saisonniers, augmenter le taux de remplacement de la rémunération assurable et poursuivre le rétablissement des tribunaux tripartites de contestation de l’assurance-emploi où siégeront des représentants du gouvernement, des employeurs et des organisations syndicales. Nos attentes sont grandes, ne nous décevez pas. »
Compte tenu de la situation entraînée par l’élection d’un gouvernement minoritaire par la population canadienne, les centrales syndicales pressent le gouvernement d’agir avec écoute et ouverture afin de faire progresser ces dossiers. « Le premier ministre a promis de remettre de l’argent dans les poches des Canadiennes et des Canadiens, rappelle la présidente de la CSQ, Sonia Éthier. Les revendications du mouvement syndical du Québec vont exactement en ce sens. Les études nous démontrent que, collectivement, ce sont des milliards que nous pourrions économiser avec la mise en œuvre d’un programme public et universel d’assurance médicaments. Quant à l’assurance-emploi, il est grand temps que les chômeuses et les chômeurs retrouvent la possibilité de bénéficier pleinement des sommes qu’ils ont cotisé au régime. »
Ensemble, la FTQ, la CSN et la CSQ représentent plus d’un million de travailleuses et de travailleurs.