La CSN dénonce la décision du gouvernement Couillard de continuer les travaux d’exploration pétrolière sur l’île d’Anticosti, cet été, avant même de réaliser une étude environnementale stratégique (EES) complète.
Pas plus tard que le 4 avril en campagne électorale, Philippe Couillard disait vouloir suspendre l’entente signée par le précédent gouvernement en ce qui concerne l’exploration et une éventuelle exploitation du pétrole de schiste d’Anticosti. M. Couillard affirmait également sa volonté de s’assurer que ces ententes seraient bonnes pour le Québec de même que « sécuritaires et respectueuses de la population et de l’environnement ».
« Le gouvernement s’apprête à commettre une erreur irréparable s’il va de l’avant dès cet été avec des forages sans disposer d’une étude du BAPE sur l’ensemble de la filière des hydrocarbures », insiste Pierre Patry, trésorier et porte-parole de la CSN sur les questions environnementales. La CSN plaide donc pour un moratoire sur l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures. Compte tenu des risques environnementaux, les seuls forages exploratoires qui devraient être réalisés devraient l’être sous la seule responsabilité de l’État et non pas par l’entreprise privée.
Rappelons que la CSN n’est pas seule à défendre l’idée d’un moratoire. Pas plus tard que le 12 mai dernier, elle se joignait à plusieurs groupes environnementaux et à des centrales syndicales pour réclamer un large débat public avant tout forage.
À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.