Laurentides

Le gouvernement favorise le privé au détriment des aîné-es

La Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS–CSN) dénonce avec force l’annonce d’un appel d’offres pour 96 places d’hébergement privé faite hier par le ministre Gaétan Barrette. Pour la FSSS–CSN, cette annonce de privatisation est de mauvais augure pour les résident-es, alors que les conditions d’hébergement des aîné-es préoccupent grandement les Québécoises et Québécois.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, était à Saint-Jérôme hier pour annoncer le lancement d’un appel d’offres de 96 places en CHSLD privé non conventionné. Cette annonce intervient moins d’une semaine après le dépôt du rapport de la commission parlementaire sur les conditions de vie des adultes hébergés en CHSLD. Ce rapport aux conclusions unanimes recommande notamment d’augmenter le personnel pour offrir des soins de qualité aux aîné-es et de stabiliser les équipes soignantes. L’annonce du ministre va complètement dans le sens contraire.

« Le gouvernement fait encore le choix de se dégager de sa responsabilité de prendre soin des personnes âgées en perte d’autonomie en les abandonnant aux mains du plus bas soumissionnaire. Comme c’est toujours le cas lorsqu’on marchande ainsi la santé, ce sont les aîné-es qui en paieront le prix. Ça va complètement à l’encontre des recommandations faites par la commission parlementaire, à l’effet de revoir à la hausse le ratio de personnel par patient, d’augmenter les soins aux patients et de stabiliser le personnel. Ce n’est certainement pas en confiant des aîné-es à un promoteur privé qu’on parviendra à faire ça, alors qu’on sait déjà que ce modèle implique des effectifs réduits au strict minimum, des conditions de travail détériorées et donc un fort taux de roulement de personnel », explique Guy Laurion, vice-président de la FSSS–CSN.

Préserver les services publics dans les Laurentides
« Les expériences de privatisation en santé et services sociaux sont des échecs. Se tourner vers le privé, c’est voir se dégrader la qualité des soins et des services, en plus de perdre le contrôle qui permet une bonne surveillance. Ce n’est certainement pas le temps de poursuivre sur cette voie », lance David Deschâtelets, vice-président régional de la FSSS–CSN.

« Les besoins de soins de longue durée sont importants dans les Laurentides. La meilleure façon d’améliorer les soins aux aîné-es, c’est de miser sur le public. C’est là que nous avons le personnel le mieux formé. C’est là que nous avons les mécanismes pour juger de la qualité des soins », rappelle Chantal Maillé, présidente du Conseil central des Laurentides (CCSNL–CSN).

La CSN a récemment lancé la campagne Ma place en santé, j’y tiens, qui vise justement à dénoncer la privatisation tranquille du système public de santé et de services sociaux.

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