Coupes en territoire Atikamekw

Le gouvernement doit sauver 400 emplois du secteur forestier

La Fédération de l’industrie manufacturière (FIM–CSN) déplore le manque de rigueur du gouvernement du Québec, qui a autorisé des coupes dans une érablière en territoire Atikamekw.

Cette bourde de Québec n’est pas sans conséquences, des Atikamekw ayant décidé de bloquer le chemin qui permet à la scierie de Saint-Michel-des-Saints de s’approvisionner en bois. « Environ 400 emplois de la région sont à risque d’ici juillet si on ne récupère pas ce bois et si on ne trouve pas un terrain d’entente avec les Atikamekw », insiste Louis Bégin, président de la FIM–CSN.

« Les membres du syndicat sont très inquiets. On ne comprend pas que le gouvernement n’intervienne pas déjà pour réparer son erreur », indique Marcel Hogue, président du Syndicat des employé-es de la Scierie de Saint-Michel-des-Saints–CSN. Ce dernier craint même que des heures de travail soient retranchées dès le mois de juin si rien ne bouge.

 « Ce genre de faux pas peut nous faire reculer de plusieurs années dans nos relations avec les Atikamekw. Il faut trouver le moyen de se réconcilier avant qu’il ne soit trop tard », ajoute Patricia Rivest, présidente du Conseil central de Lanaudière.

Problème forestier au Québec

Sur le fond de cette affaire, qui risque de se reproduire ailleurs au Québec, la FIM–CSN a mis sur pied une alliance avec Nature Québec pour que la gestion de la forêt soit revue de fond en comble dans le respect de l’environnement, des Premières Nations et de la possibilité forestière du Québec. « Les travailleuses et les travailleurs veulent pouvoir conserver leur emploi à long terme et cesser de s’inquiéter constamment en raison d’un régime forestier mal conçu et mal surveillé », ajoute Louis Bégin.

La FIM–CSN estime que le ministère des Forêts ne respecte pas sa mission première, qui est d’assurer la conservation et la mise en valeur des forêts dans une perspective de gestion durable. « Que fait le ministre Pierre Dufour ? Il est temps de cesser de gérer la forêt à la petite semaine et d’accumuler les mauvaises nouvelles », s’insurge le président de la FIM–CSN.

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