Actes médicaux des pharmaciens

Le gouvernement doit en garantir la couverture par le régime public d’assurance maladie

La CSN insiste auprès du ministre de la Santé et des Services sociaux pour que le paiement des actes médicaux maintenant délégués aux pharmaciens relève de l’assurance maladie et non de l’assurance médicaments. « Sans quoi, tous les citoyennes et citoyens du Québec devront désormais payer pour des actes médicaux actuellement gratuits. Il faut rapidement clarifier les règles du jeu et s’assurer que tout le monde est couvert », de soutenir le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Déjà, les assureurs privés ont signalé que ces actes ne sont pas pris en charge par les assurances médicaments privées, lesquelles couvrent 60 % de la population. Quant au régime d’assurance médicaments public, il implique aussi des frais compte tenu de la franchise. « Les Québécoises et les Québécois ne doivent jamais payer de leurs propres poches pour des actes médicaux qui ont toujours été assumés par la RAMQ, peu importe qui offre le service », affirme le vice-président.

À partir du 3 septembre, les pharmaciens seront autorisés à donner certains services médicaux : prescrire certains médicaments, prolonger des ordonnances ou ajuster un médicament, entre autres. Ces modifications, adoptées à l’unanimité par l’Assemblée nationale en décembre 2011, visent à décongestionner les cliniques et les salles d’urgence. La CSN est tout à fait d’accord avec cette réforme, à condition qu’elle fasse partie intégrante d’une couverture publique et universelle via la RAMQ.

« La position prise par le ministre Hébert est insoutenable; sa mise en application marquerait une brèche dangereuse au cœur de notre régime public. C’est la privatisation par la porte d’en arrière. L’attitude du gouvernement dans ce dossier relève de l’improvisation et semble dictée encore une fois par le dogme du déficit zéro », de conclure Jean Lacharité.

Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2000 syndicats. Elle regroupe plus de 300 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.

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