Les libéraux de Philippe Couillard utilisent la même stratégie que tous les gouvernements qui les ont précédés depuis deux décennies pour façonner l’opinion publique sur la question des finances publiques. Hier, le ministre des Finances, Carlos Leitao, appelait les Québécois à s’ajuster à la « nouvelle réalité », à vivre selon « leurs moyens » et à ne plus évoluer « dans un monde rose ».
« C’est toujours la même cassette. Dans les faits, les services publics et les employé-es sont sous pression depuis plus de 20 ans au Québec », rappelle Jacques Létourneau, président de la CSN. En effet, rappelons-nous les sacrifices provoqués par l’atteinte du déficit zéro sous Lucien Bouchard, la « réingénierie » de Jean Charest, les départs massifs à la retraite et les fermetures d’hôpitaux de soins de courte durée.
« La CSN reconnaît l’état dans lequel sont les finances publiques. Cependant, la réalité, c’est qu’il y a de l’argent, il y a des moyens, mais que le gouvernement choisit de renoncer à ses sources de revenus. Pensez, par exemple, au taux d’imposition anémique des entreprises, à leurs subventions et aux paradis fiscaux », martèle Jacques Létourneau.
Les libéraux vont rapidement comprendre que les Québécoises et les Québécois voient rouge lorsqu’on s’attaque à leurs services publics durement acquis. Et la CSN fera écho à leur mécontentement.
À propos Fondée en 1921, la CSN est une organisation syndicale qui œuvre pour une société solidaire, démocratique, juste, équitable et durable. À ce titre, elle s’engage dans plusieurs débats qui intéressent la société québécoise. Elle est composée de près de 2 000 syndicats. Elle regroupe plus de 325 000 travailleuses et travailleurs réunis sur une base sectorielle ou professionnelle dans huit fédérations, ainsi que sur une base régionale dans treize conseils centraux, principalement sur le territoire du Québec.